"Je n'ai jamais été bavard de mon vivant."
Première phrase de
Lame de fond, bien opposée à ce qu'est l'écriture de ce livre. Entre introspections et réminiscences des personnages, j'ai risqué l'overdose de mots, de formules, de références temporelles et l'abandon n'était pas loin...
Van est mort, écrasé par une voiture, laissant derrière lui une épouse aigrie et trompée, une maitresse pas très équilibrée, et une fille gothique perturbée.
Construit en livre-choral des quatre intervenants, mort ou vivants, on accompagne chaque point de vue pour le décryptage d'une partie de jeu, entre histoire d'amour adultère, couple en berne et éducation. L'écriture est nerveuse, piquante et le propos acéré.
Double culture, déracinement, exil, familles au fonctionnement éducatif discutable, quête des origines, chacun se raconte, cherche à comprendre les fêlures et alléger la culpabilité.
J'ai fini peu à peu par entrer dans l'histoire, et suivre ces destins individuels, façonnés par la géopolitique et la famille, qui se percutent et cohabitent difficilement.
Je reste pourtant un peu déçue par un roman trop touffu en écriture, sans intrigue réelle, aux
voix narratives quasi identiques.