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Critique de fanfanouche24


J'ai découvert par hasard ce 15 octobre 2014, en allant renouveler ma carte d'adhérent à la FNAC, ce petit texte édité par Bruno Doucey. Petit en épaisseur mais qui exprime bien en poésie et en jeux de mots, une colère et un sentiment d'injustice et d'absurdité des plus légitimes. Texte qui garde une allure et une vitalité plus que louables dans un système des plus bancals, et bureaucratiques, dénués du minima d'humanité !!

J'ai été rechercher quelques informations concernant les préoccupations survenant à notre auteur ; ci-joint un mini-récapitulatif, extrait de l'article du Monde des Livres du 8 août 2014, par Johanna Luyssen
« Yvon le Men écrit des poèmes, et souvent il les dit. Depuis quarante ans, il les déclame comme un comédien, parcourt les festivals, les écoles, les médiathèques. A 61 ans, le poète breton, établi à Lannion (Côtes-d'Armor), se flatte d'avoir sillonné sa région : « Il n'y a pas un village en Bretagne où je n'aie pas dit de la poésie. » Yvon le Men ne vit pas de ses droits d'auteur, modestes malgré ses dizaines d'ouvrages écrits – des recueils de poésie, et quelques romans chez Flammarion.
Depuis 1986, il était affilié au régime des intermittents ; en 1998, il est qualifié de « poète-interprète ». Mais, à quelques années de la retraite, la machine administrative s'enraye. Après avoir radié Yvon le Men du régime des intermittents, elle lui réclame un trop-perçu d'indemnités de près de 30 000 euros. Une situation qu'il estime « ubuesque » et qui le mène aujourd'hui à traduire Pôle emploi en justice.
Tout commence en juillet 2013, lorsque Pôle emploi l'informe qu'il ne touchera plus d'indemnités… »

Je plébiscite l'excellent commentaire de melina1965 sur ce court texte combattif…. Aidons l'auteur, en achetant, en lisant et transmettant les textes de ce poète engagé, Yvon le Men, sans oublier tous les autres, intermittents de la poésie, de la culture, à qui on dénie une existence de travail et de création…Cette société mené et capté par « les marchands du temple » !!! …

« Il est vrai
sûrement
il est juste
sans doute
sans aucun doute
qu'un crime de sang
est moins grave
qu'un crime de case
de ne pas être dans la bonne case
du statut d'intermittent du spectacle vivant

intermittent
l'inter de mi-temps
quel drôle de mot
rien que de l'écrire
on se sent comme un
trois-petits-points
qui sautent moutons et mutent
mes rêves en cauchemars
je me réveille à l'abattoir « (p.46)

Bref texte poétique, qui garde dignité, fierté, humour, talent, poésie et musique, en dépit d'une colère plus que compréhensible ; ces lignes accompagnées par les dessins aussi significatifs et vigoureux, de l'ami de l'auteur, PEF….


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