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Critique de Biancabiblio


Septembre 1914, les français et leurs alliés essuient échecs sur échecs depuis le début de la guerre et les allemands marchent inexorablement sur Paris. le ministre de la guerre rappelle alors le général Gallieni qui avait pris sa retraite six mois auparavant et le charge de seconder le Généralissime Joffre.

Mais les relations entre les deux hommes ne sont pas au beau fixe et Joffre refuse tout conseil de son aîné et ancien commandant. Alors que le gouvernement quitte Paris pour Bordeaux car les allemands sont à Meaux, Gallieni remarque une erreur tactique de von Kluck et engage alors la plus grande bataille de l'histoire…

Après La faute au midi qui nous relatait un épisode fort méconnu de la première guerre mondiale, brièvement abordé ici, l'historien qu'est Jean-Yves le Naour nous dévoile dans Les taxis de la Marne, les dessous de la bataille de la Marne.

Cent ans après les faits, Jean-Yves le Naour et Claude Plumail s'attachent à montrer les relations entre les deux généraux Joffre et Gallieni et rendent un bel hommage à ce dernier qui ne voulait pas que ses hommes soient de la chair à canon, un homme qui avait une vraie vision de la tactique militaire et qui savait aussi se faire diplomate pour convaincre ses adversaires.

En l'empruntant, j'ignorais tout du contenu de cette bande dessinée et je pensais qu'elle aurait pour sujet la bataille de la Marne proprement dite et le rôle qu'ont joué les fameux taxis de la Marne mais il n'en est rien puisque le récit s'achève au moment où hommes et machines vont livrer bataille.

Dans Les taxis de la Marne, Jean-Yves le Naour se focalise sur le politique au plus haut sommet de l'état, montre le manque de vision, de tactique de l'état-major de l'époque et combien l'armée et le gouvernement étaient peu préparés au conflit, au point d'être à deux doigts de sacrifier Paris sans l'ombre d'un regret, contrairement à Gallieni qui aurait du être généralissime à la place de Joffre mais qui avait refusé cet honneur, se jugeant trop âgé.

A lire Jean-Yves le Naour, il ne fait nulle doute que la guerre aurait sans doute été plus courte et moins coûteuse en vies humaines si Gallieni avait eu l'armée sous ses ordres et on se prend à regretter un siècle après les faits la trop grande probité de cet homme qui aurait damé le pion à ses adversaires, bien mieux que l'a fait Joffre.

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