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Critique de lafilledepassage


Très partagée après cette (première) expérience de le Tellier romancier. Je l'ai préféré dans le rôle d'encyclopédiste des choses inutiles.

Ce sont l'histoire d'amour (encore une !) entre Thomas le psy et Louise l'avocate, et celle entre Anna, elle aussi psy et patiente de Thomas, et Yves, écrivain de son état. Peut-être faut-il y voir les différentes facettes d'une seule histoire (cette image de la boule à multi-facettes recouvertes de miroirs des soirées disco ne me lâche pas), mais on est loin de je-ne-sais-plus-quel écrivain sud-américain qui maniait ces jeux de réflexion avec paillettes et brio… Était-ce Bioy Casarès?

Deux histoires d'amour, en miroir, et un récit probablement construit sur le schéma d'une partie de domino abkhaze. Euh pour moi aussi c'est du chinois, désolée je n'ai pas les codes. Ici et là, quelques petits jeux de mots plaisants, des réflexions sur les expressions choisis par les locuteurs et leur non-dit tellement révélateur.

Le tout est noyé de digressions qui ne m'ont rien apportées, comme les 78 entrées possibles pour le mot « étranger » (ouais bof on est en plein exercice d'atelier d'écriture, là non ?), comme le discours sur la genèse du langage, comme la maladie de Fuchs (maladie qui entraine la cécité) de Simon diagnostiquée par le mari d'Anna, maladie dont il est probablement lui-même atteint symboliquement.

Tout au long du livre, j'ai eu l'impression de regarder une sériée à la télévision, vous savez, ce genre de séries où les femmes sont toutes belles, désirables et désirées, mais si tristement interchangeables. J'ai trouvé tout cela très lisse et très convenu.

« Il est des oeuvres si lumineuses qu'elles nous font honte de la pauvre vie à laquelle nous nous résignons, qu'elles nous adjurent d'en mener une autre. Un livre peut suffire à cette tâche. » Eh bien pour moi ce ne sera pas ce roman-ci.
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