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C'est une BD que je relis régulièrement et sur laquelle je n'avais rien écrit. Publiée en 1994, je l'ai découverte 3 ou 4 ans plus tard, et j'aime à plonger dans cet univers coloré et futuriste, dans cette ville foisonnant d'éléments. Je passe de longues minutes à détailler chaque case où le travail de la lumière est très soigné. le dessin est hyper lumineux, et les ombres des objets ou des personnages sont omniprésentes.
Horologiom est une ville où toute animalité a été bannie par le culte du Grand Rouage. Ici tout y est mécanique, même les hommes possèdent une clé qui les préserve de toute émotion, de leur animalité. Bien évidemment, dans ce rouage arrive un grain de sable… en la personne de Mariulo, l'homme sans clef venu de l'extérieur. Il va devoir échapper aux escouadeurs, aux remonteurs, au répurgateur et au prédicateur… mais trouvera-t-il de l'aide ?
Tout est robotisé dans cette ville construite en hauteur, toujours plus haut à tel point que la ville basse a été abandonnée. Les remonteurs veillent à la bonne santé de la population. Si l'un des habitants tousse, on s'empare de lui et il est réformé, on ne tolère aucun élément abimé pour le bien de tous. Cette société fait froid dans le dos. Elle est menée par les autorités religieuses en concurrence avec les autorités militaires. La population est sur écoute, privée de toute liberté. Pour autant le ton est souvent humoristique et certains personnages sont très positifs et communiquent de l'optimisme.
Il est amusant de remarquer que les bâtiments ont souvent une forme de visage bien que figés dans leur minéralité.
Ce tome 1 sert d'introduction à cet univers particulier mais permet néanmoins de lancer pleinement l'action, créant un bon suspens pour donner envie de lire le tome 2.
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Le dessin n'est absolument pas le point fort de cette Bd, c'est le moins qu'on puisse dire. Il reste figé et les couleurs sont vraiment ternes.
Je n'ai pas été fasciné par la soi disante beauté de l'architecture et des machines.
C'est vrai que je viens de lire de Cape et de Crocs et que la comparaison ne souffre d'aucune photo. Si seulement les personnages étaient attachants ! Cependant, c'est loin d'être le cas...

Il est vrai que l'univers à la fois bureaucratique et mécanique ainsi décrit est très singulier et mérite toute notre attention. le scénario se veut complexe en opposant la société civile au pouvoir religieux mais en réalité il réside plus en une course permanente. Les explications données par les personnages pour expliquer leur ralliement ou leur trahison ne sont pas très convaincants.

Horologiom demeure néanmoins une série iconoclaste qui mérite d'être au moins une fois lue.
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Une BD lue totalement par hasard pour le challenge BD, et il semblerait bien que je sois tombée sur une pépite !
Nous voici projetés dans une ville labyrinthique, avec des tours et des escaliers partout, adossée à une montagne, dans un décor totalement minéral.
Dans cette ville ultra-hiérarchisée, de multiples personnages se déplacent sans cesse, affairés, chacun ayant visiblement une tâche précise à accomplir. Certains de ces personnages sont des machines, des sortes de robots ou d'automates dégingandés et coiffés de chapeaux de différentes formes selon leur fonction et leur grade. Il y a aussi des humains, mais ils sont sous contrôle. En effet, chacun d'eux est doté d'une sorte de clé qui permet de le "remonter" comme une horloge. L'humain est donc quasiment une machine, et c'est le Grand Rouage qui décide de son sort, assistés d'une quantité faramineuse de fonctionnaires.
Mais voilà le trublion de l'histoire : Mariulo, une sorte d'Arlequin, totalement libre et humain pour le coup, artiste de cirque de son état et qui débarque par hasard dans cette ville. Il va être immédiatement poursuivi par toute une troupe de divers robots programmés pour éliminer toute trace d'animalité. Heureusement, Mariulo va trouver de l'aide auprès de Sacharine, un vieil humain qui, bien qu'il soit porteur d'une clé de contrôle comme les autres, semble être capable d'esprit critique et donc de résistance.
Une bien étrange histoire dans un non moins étrange univers, et je pourrais comprendre qu'on n'adhère pas, mais moi je suis totalement entrée dans cette comédie humaine, que nous propose Fabrice Lebeault. On y retrouve de très nombreuses références, on pense bien sûr à 1984, avec ces personnages constamment sur écoute et sous contrôle, mais aussi à Brazil avec cette ville effervescente et ces machines, et encore plus à Jacques Tati avec cette réflexion sur la ville et l'organisation sociale.
Mais j'ai aussi souvent pensé à Alice au pays des merveilles, je ne sais pas exactement pourquoi, peut-être à cause des références au jeu de carte, et l'atmosphère cauchemardesque ?
Le ton n'est pas tragique, on est plutôt dans l'absurde et le surréalisme, il y a même quelques touches d'humour et de nombreux personnages et situations sont tournés en ridicule.
Les dessins à la ligne claire sont très intéressants, très inventifs, avec une multitude d'objets et de machines.
Un album déjà un peu ancien (1994) qui a reçu plusieurs prix, notamment à Montreuil et à Angoulême.
Vraiment une belle découverte !
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Le premier des 7 tomes d'horlogèum nous présente une cité administrative et fermée basée sur les lois de la mécanique où l'altruisme est interdit; Notre héros est catapulté par accident dans ce monde fou et Orwellien. Mais il bénéficie de l'aide d'un anticonformiste. Des dessins superbes et une ligne claire qui aboutissent à une création qui mérite largement le prix révélation 1995 à ANGOULEME.
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Je débute dans la bande dessinée. Lire des bulles et scruter des "images", je n'ai pas trop l'habitude. Cette fois, j'ai adoré. Déjà le titre de ce premier épisode : l'homme sans clef questionne, et la première de couverture intrigue. Puis, je découvre un univers surprenant. Une ville aux toits en forme de missile, habitée par des hommes-machines. Ils sont dotés d'une clef contrôlée par des remonteurs. Il y a plusieurs factions : les laïcs, les religieux, les altruistes... Un étranger arrive dans la ville.
Comme dans la vrai vie, il y a des luttes de pouvoir. D'autres thèmes comme le conformisme, la peur de l'étranger, la connaissance, le libre-arbitre sont habilement abordés. le coup de crayon est sûr, les personnages sont croqués avec fantaisie.
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A Horologiom, ville barricadée entre de solides montagnes, peuplée de multiples robots et machines de toutes les formes, des plus classiques aux plus incongrues, conçus pour tous les usages, ainsi que d'humains à l'esprit contrôlé par des clefs implantées dans leur crâne dès la petite enfance, la vie sociale est entièrement fondée sur les lois de la mécanique. Toute manifestation de la vie biologique et affective, émotions, sentiments et imagination, y est proscrite et les dissidents éliminés. La cité est dirigée d'une main de fer par plusieurs instances, une bureaucratie envahissante et un clergé fanatique qui vénère le "Grand Rouage", dieu créateur qui vivrait caché quelque part dans les profondeurs de cette ville tout en hauteur... Un grain de sable va cependant enrayer ce jeu cruel et bien huilé jetant la population dans l'émoi, l'arrivée d'un "homme sans clef", un funambule au passé trouble nommé Mariulo qui devient immédiatement pour certains l'espoir d'une révolution et pour d'autres l'ennemi à abattre. Horologium est une superbe série, une fable sur la liberté et le totalitarisme moderne au ton à la fois grave et bourré d'humour, la ligne délicate et précise choisie par l'auteur ainsi que le graphisme rétro-futuriste foisonnant d'inventivité en font un petit chef d'oeuvre que je recommande à tous.
Lien : https://leventdanslessteppes..
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