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Critique de Blok


Je suis un fidèle lecteur de Télérama depuis des temps géologiques. Leurs choix d'émissions, de livres, de films, sont en général excellents, parfois trop intello branchés pour mon goût. Évidemment sur le plan politique... Nobody's perfect.Mais passons. Donc Télérama publie en ce moment des listes de conseils de lectures estivales. La semaine dernière était consacrée aux policiers, et recommandait notamment la série "Capitaine Mehrlicht" de Nicolas Lebel. La présentation paraissait sympathique, j'aime bien les police procedural et le nom de l'enquêteur, qui renvoie aux dernières paroles de Goethe avec leur fameux double sens, valait déjà le voyage. J'ai commencé par le présent volume, ce qui est une erreur en principe, puisque c'est le cinquième et provisoirement dernier volume de la série. Mais la quatrième de couverture était particulièrement alléchante.
Et je n'ai pas été déçu, c'est un excellent livre. Il a déjà le mérite de ne pas comporter de ces erreurs de procédure, de ces âneries juridiques, qui m'énervent tant dans beaucoup de polars français. Peut-être un policier ou un magistrat y trouverait -il encore à redire, mais pas le civiliste que je suis. L'équipe des enquêteurs, le capitaine Mehrlicht justement, et ses adjoints, les lieutenants Dossantos et Latour, sont sympathiques chacun à leur manière,et bien typés tout en restant vraisemblables. Leur vie privée, comme il est de règle dans ce genre d'ouvrage, forme un des intérêts du livre. le capitaine Mehrlicht lui-même est un beau spécimen classique de vieux flic râleur et cabossé par la vie.
Bref tout tourne comme une horloge.
Il n'est pas souhaitable de résumer l'intrigue de ce genre de livre. Disons seulement qu'elle est gothique et flirte avec le fantastique : on y trouve de.presque Vampires roumains, des cadavres retrouvés dans les caveaux du Père Lachaise,des anciens de la Securitate,des Gothiques justement,des réfugiés syriens, un parti d' extrême droite proche du pouvoir, la tombe de Michel Sardou, ce qui me navre d'ailleurs, mais montre que nous sommes dans un futur proche, ce qui est très à la mode en ce moment en littérature..En général, ils ne sont pas roses. Et en tout cas tout cela fait un excellent roman. D'ailleurs je viens de commencer la lecture du premier volume de la série, " L'heure des fous"
J'en reparlerai peut-être.
Une précision sur ma façon de noter. Je note chaque livre selon sa catégorie et le 5 que je donne à ce livre n'équivaut pas à celui que j'attribue par exemple à la Recherche. C'est pour cela que je mets beaucoup de 5 (et aussi d'ailleurs de 0,5)
J'allais oublier de parler du style. Il est classique, sans affeterie, léger sans vocable et tournures qui se veulent "branchées, léger, avec des touches d'humour bienvenues. Certains accusent Mehrlicht de faire montre un cynisme déplacé. Ils se trompent ; ce n'est pas dureté de coeur, bien étrangère à notre personnage, mais mécanisme de défense que l'on trouve souvent chez ceux qui exercent des professions par trop confrontées à la mort. L'humout est la politesse du désespoir comme l'a dit Duhamel (mais non, pas Alain, Georges !) et non Chris Marker
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