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Critique de MarcelP


Paru en feuilleton en 1915, ce roman trépidant, tout comme son héros, le fougueux Paul Delroze, est entièrement au service d'une France en guerre. Au-delà de son lot d'aventures rocambolesques, c'est son patriotisme échevelé et sa germanophobie viscérale qui frappent le plus le lecteur d'aujourd'hui. Ce récit de propagande dresse du vilain Teuton un portrait terrifiant : barbare assoiffé de sang, croquemitaine fourbe venant "jusque dans nos bras égorger nos fils, nos compagnes", soudard libidineux... N'en jetez plus, le casque à pointe est plein !

Écrit à la diable, le récit n'en est pas moins admirablement composé qui s'ouvre sur un mystère épatant : qui est véritablement la Comtesse d'Andeville, une mère et épouse aimante ou une criminelle démoniaque ? Quels liens attachent la blanche Hermine au sadique Hermann ? Certes l'imagination fantasque de Maurice Leblanc n'esquive ni l'approximation, ni l'outrance mais sa mécanique implacable nous appâte et son art du suspense nous ferre définitivement. Des canaux de l'Yser aux décombres de Soissons, du château d'un Hohenzollern à un hôpital de campagne, la virée est épuisante qui ne laisse que peu de moments de répits.

Haletant et cocasse.

PS : En 1923, dans le but de rattacher le roman aux Aventures extraordinaire d'Arsène Lupin, Leblanc modifie légèrement son texte pour y faire apparaître le gentleman cambrioleur. Cette théophanie saugrenue n'apporte rien à l'ouvrage.
Lien : http://lavieerrante.over-blo..
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