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Critique de Jelussa


Un de mes projets de l'été est de lire les 6 volumes de la collection Archipoche consacrée au célèbre personnage d'Arsène Lupin.
Le cinquième volume s'intitule L'île aux trente cercueils, roman publié en 1919.

C'est toujours un bonheur que de replonger dans l'ambiance de cette époque si bien dépeinte par Maurice Leblanc, dans un langage soigné quoiqu'un peu suranné, ainsi qu'au milieu de tant de mystères semblant insolubles et pourtant si simples quand on en connaît les dessous.
Depuis ma tendre enfance j'aime ce personnage d'Arsène Lupin que je connais sous les traits de l'excellent Georges Descrières. Et je ne peux m'empêcher de fredonner la chanson générique de Jacques Dutronc
Bref cette lecture appelle bien des souvenirs mais constitue également une découverte d'aventures et de détails sur ce personnage. J'apprécie la lecture chronologique me permettant de constater comment Arsène Lupin évolue au fil de l'écriture de l'oeuvre.

J'ai été cependant très surprise lors de la lecture de ce roman, très différent du reste de l'oeuvre ! Composé en deux parties, la première nous plonge dans une atmosphère mystérieuse et angoissante à souhait, où les croyances bretonnes s'entremêlent à des faits de plus en plus sordides. Vont avoir lieu des crimes odieux et d'une violence inouïe. Aucun personnage connu, aucun repère pour le lecteur qui découvre tout cela en même temps que le personnage principal, une jeune femme nommée Véronique.
Dans la deuxième partie, l'atmosphère est oppressante et sombre jusqu'à l'apparition d'un vieux druide sorti dont ne sait où. le lecteur vigilant reconnaîtra rapidement notre Lupin que l'on retrouve ensuite sous d'autres traits. Il utilise des expressions bien à lui qui le rendent irrésistible. Il s'amuse et le lecteur aussi ! Heureusement qu'il intervient enfin pour apporter un peu d'allégresse car le récit était trop noir. Toutefois son arrivée sur l'île est la moins crédible de toutes ses aventures, je dois l'avouer. Il voyage en sous-marin (nommé le « bouchon de cristal » ˄˄) et accoste non loin de l'île juste au bon moment. Il se posera en sauveur de la veuve et de l'orphelin, c'est bien le cas de le dire, et aura le rôle d'expliquer les faits qui semblaient si mystérieux.
Ce n'est pas l'histoire que je préfère, elle détonne vraiment dans le parcours d'écriture. Est-ce la période de la guerre qui provoque cela ? Une lassitude de l'auteur qui tente autre chose tout en se sentant obligé de garder son personnage ?
Il n'en reste pas moins que le style demeure excellent et c'est un réel plaisir que de lire la plume de Leblanc !
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