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Critique de Davalian


Alexis Lecaye a déjà produit un ouvrage apocryphe mettant Sherlock Holmes sur la piste de personnes voulant se débarrasser de Karl Marx.

Cette fois-ci, il nous propose une association avec Albert Einstein avec une quatrième de couverture alléchante. Hélas ce programme va se révéler trop beau pour être vrai. Évitez de lire le résumé ou sinon lisez-le et vous saurez l'essentiel de ce roman trop long (plus de trois cent pages) qui n'est ni un apocryphe sérieux ni un pastiche.

L'auteur semble constamment hésiter entre ces deux approches. Lorsqu'il se prend au sérieux, nous assistons à des séquences longues et ennuyeuses au possible (les premiers chapitres donnent d'ailleurs clairement le ton). Celles-ci sont parfois entrecoupées de pseudos discussions philosophiques et physiques permettant de confronter les points de points de vue de Einstein et de Sherlock.

Les phases plus légères frisent avec le ridicule. Et bien entendu, c'est le fidèle Watson qui en prend pour son grade. Tout cela aurait pu être amusant, mais non ! L'exagération paie rarement d'autant qu'elle s'allie ici au mauvais goût. Ce constat vaut pour ce qu'il vit mais également pour ce qu'il écrit. Car oui, il n'est pas en capacité de reconnaître ses erreurs.

Ainsi une grande partie de l'intrigue tourne tout simplement en rond, n'offrant guère d'intérêt. le lecteur, lui, se doute rapidement où veut en venir l'auteur dont on perçoit rapidement les intentions : faire durer avant d'annoncer un coup de théâtre (qui n'en est pas un) pour mieux relancer la phase finale de l'intrigue. Il y a ensuite les fausses pistes (directement inspirés du roman précédent) et un dénouement qui s'avère décevant. Il y a ici de quoi être remonté contre l'auteur.

Tout cela manque de consistance, de dynamisme pourtant il y a des thèmes originaux : les mises à mort, le cadre de la Suisse, un curieux cercle local... Alexis Lecaye s'est manifestement donné du mal, se documentant, osant une approche originale, son style est fluide. Par ailleurs, il insère dans son récit quelques des lettres et des comptes-rendus de Sherlock qui peinent à convaincre. Décidément cela ne suffit pas. L'ennui vient rapidement.

Honnêtement, la question peut être posée : pourquoi avoir fait appel à Einstein sinon pour disposer d'un argument éditorial ? le trait est peut-être dur. Cela dit un adepte du Grand détective amateur de physique et/ou de réflexions philosophiques sera peut-être plus indulgent…
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