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Critique de umezzu


Nicolas Leclerc déroule une nouvelle fois son intrigue dans son Jura, dans une ville bien calme au bord d'un lac, Malmaison-le-lac. C'est là que le commandant de gendarmerie Bruno Albertini, chef de la communauté de brigade, multiplie les heures, s'abrutissant de travail pour oublier le décès de sa femme quelques années plus tôt. Il élève comme il peut son ado, geek mutique. Jusqu'à ce que les événements viennent bouleverser son quotidien.

Aline Parrisot, une infirmière de nuit est appelée par sa belle-mère, car cette dernière qui attendait son autre fils pour une sortie dominicale s'angoisse en ne parvenant à joindre personne au téléphone. Pour calmer la matriarche coincée à l'EPHAD, elle se rend dans la magnifique villa, posée sur les rives du lac, de son beau-frère. Là-bas personne : pas de beau-frère, pas de belle-soeur et pas d'enfants. Les lits sont faits, les voitures dans le garage, mais ils semblent avoir disparus de la surface de la terre. Elle parvient enfin à joindre son mari et à deux ils revisitent les lieux, sans résultat. Il y a quelque chose qui cloche avec la famille Parrisot : cinq absents, des portables sur répondeurs... Ils appellent la gendarmerie…

Il n'y a pas besoin d'en savoir plus pour très vite adhérer à ce récit. La quatrième de couverture (que je n'avais heureusement pas lu avant lecture) divulgâche un peu. L'intrigue ressemble à un de ces fait-divers, qui passionnent les foules et angoissent les habitants : pression médiatique maximale pour une enquête vite reprise par la section de recherche locale. Albertini accompagne les investigations ; après tout, c'est lui qui connaît le contexte local. Et des secrets de famille, des non-dits, il y en a dans ce petit coin de montagne.

Ce quatrième roman de Nicolas Leclerc revisite le genre policier – réaliste, tout en parsemant son récit de constats sur ce que peuvent être parfois les relations intra-familiales, les pressions que subissent les jeunes dans le milieu scolaire, ou la vie en vase (quasiment) clôt dans une petite ville lovée au fonds d'une vallée.

Les personnages prennent vite de la consistance, le lecteur s'y attache, avance dans le récit, devine confusément qu'il se fait manipuler, mais continue avec avidité à tourner les pages.

Les trois premiers romans de Nicolas Leclerc l'avaient fait remarquer. Ce quatrième, tout en partant sur d'autres chemins, reste dans la continuité. Efficace et prenant.

Merci au Seuil et à Babelio pour cette lecture dès la sortie et un grand grand merci à l'auteur pour la qualité de ses romans.
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