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EAN : 9782021535020
400 pages
Seuil (06/10/2023)
4.28/5   259 notes
Résumé :
ILS POURRAIENT ÊTRE VOS VOISINS

Fanny a 17 ans. Elle fuit vers l’Allemagne, sans un regard en arrière. Seul compte l’avenir. L’avenir avec Maïa, sa meilleure amie, son âme-sœur.

Au cœur du Jura, dans le village paisible et idyllique de Malmaison-le-lac, les habitants sont en état de choc. La famille Parrisot a disparu. Le capitaine de gendarmerie Bruno Albertini se rend dans la bâtisse isolée désormais vide, dont les premiers indices la... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (112) Voir plus Ajouter une critique
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Attention, si vous êtes un amateur de polars, il vous sera impossible de lâcher ce roman une fois entamé le prologue totalement glaçant de ce récit imaginé par Nicolas Leclerc.

Où sont passés les Parrisot ? C'est la question que se pose le capitaine de gendarmerie Bruno Albertini au moment où il explore leur domicile visiblement abandonné, mais dont le contenu du coffre-fort a été dérobé. La rumeur de la disparition de l'entièreté de la famille Parrisot se répand d'ailleurs très vite parmi les autres habitants de cette petite bourgade du Doubs. Fanny, la fille aînée de dix-sept ans, semble avoir pris la fuite en compagnie de sa meilleure amie… mais qu'est-il arrivé aux parents et aux deux gamins, Sacha (7 ans) et Maxence (11 ans) ? le lecteur, encore estomaqué par ce prologue entrevu à travers les yeux écarquillés de terreur du petit Maxence, a forcément sa petite idée, mais Bruno Albertini, lui, devra très vite appeler la Brigade de Recherche de Besançon en renfort pour découvrir la vérité…

Il ne faut que quelques pages à Nicolas Leclerc pour nous cueillir avant de nous installer définitivement dans l'ambiance de plus en plus malsaine de ce petit village où tout le monde se connaît et où les rumeurs et les accusations diverses commencent à alimenter une psychose presque générale.

Alternant l'enquête policière et ses multiples rebondissements, avec les déboires de la fille aînée fuyant vers l'étranger, l'auteur parvient à maintenir un suspense continu de la première à la dernière page, le tout entrecoupé par les écrits éclairants du journal intime de Fanny et agrémenté d'une playlist disponible sur Spotify qui contribue à nous maintenir dans l'ambiance.

Si « le Veilleur du lac » entretient habilement le suspense du début à la fin, il aborde également des thématiques fortes, allant du harcèlement scolaire aux conflits familiaux, tout en révélant les pires aspects de cette petite communauté rempliée sur elle-même, où les jeunes s'ennuient et où l'on pointe très vite du doigt celui qui a une couleur de peau différente…

Coup de coeur !
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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Le réveil lumineux indique 2 h 18.
Maxence, 11 ans, est réveillé par un hurlement poussé par sa mère.
Derrière lui, son petit frère Sasha, 7 ans, caché sous les lits superposés.
Vociférations de leur père, des pas dans l'escalier...
Maxence entrebaille la porte de sa chambre pour essayer de voir ce qu'il se passe.

Les larmes coulent, le froid et l'angoisse étreignent le petit garçon.
Il guette la porte de l'autre côté du couloir, celle de la chambre de leur grande soeur, Fanny...
Où est Fanny ? Pourquoi ne vient-elle pas les protéger ?

En deux ou trois pages, l'auteur nous plonge direct dans le cauchemar

La police patauge et va de fausse piste en fausse piste. Il faut dire qu'on est dans le Jura, un petit village où tout le monde se connaît, et Bruno Albertini a bien du mal à soupçonner et interroger ses voisins et relations.

Mais tout le monde n'apprécie pas tout le monde. On s'épie, on se guette, on se menace. Les gentils collègues peuvent devenir des ennemis, les voisins peuvent se détourner sur votre passage..;
Charmante nature humaine.

*******

Je ne connaissais pas Nicolas Leclerc, mais à force de voir passer et repasser ce roman, je ne pouvais que céder à son appel.
Mais je laissais passer la vague, attendant mon tour de le déguster.

Ce livre évoque avec une grande sensiblité les conflits au sein d'une famille. Il nous parle aussi de harcèlement scolaire, de jalousie, de secrets, de non-dits.
Il parle aussi d'amour et d'amitié.

Quand un drame, voire plusieurs arrivent, comment gérer sa propre douleur tout en restant un pilier pour ses enfants, surtout lorsque ce sont des ados qui refusent de s'exprimer. Non que ce soit plus facile s'ils sont plus jeunes...

Beaucoup de sujets sont évoqués et je vais vous laisser les découvrir.
Ou bien, consultez les autres critiques, elles ne manquent pas.

Bien entendu, en premier plan, il y a l'enquête, le suspense, les rebondissements. Je me suis interrogée et j'ai été surprise par la fin.
J'ai beaucoup aimé les protagonistes (presque tous, même les "méchants").
La plume est fluide et agréable... Rien à jeter. :)

Un excellent roman que je recommande.
.
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Ils pourraient être nos voisins, ces Parisot horriblement massacrés, cet été, dans le Doubs.

Sacha (7 ans) et Maxence (11 ans), égorgés nuitamment, pourraient être nos enfants et Fanny, Maïa, Anaïs, lucas nos adolescents.

C'est ce qui rend ce thriller haletant, addictif et édifiant avec le harcèlement scolaire et les addictions aux smartphones, réseaux sociaux, messageries, jeux vidéos et stupéfiants.

Addictions qui résultent du manque d'écoute de parents (parfois célibataire ou veuf, toujours débordés et préoccupés par les soucis pécuniaires) ou d'enseignants les abandonnant dans leur bulle virtuelle submergée de violences.

Mélangez ces épices avec les ingrédients connus depuis Caïn et Abel, à savoir jalousies familiales (héritages) et secrets de famille (enfant naturel, infidélités, divorce) et voici un excellent roman aux rebondissements stupéfiants dont j'avoue ne pas avoir imaginé le dénouement horrible.

En alternant le récit entre l'enquête judiciaire, l'échappée des suspects et les écrits intimes de la fille du proviseur assassiné, Nicolas Leclerc étaye avec finesse le présent sur le passé et dissèque les multiples formes de harcèlement.

Bruno Albertini, capitaine de gendarmerie aux cheveux grisonnants, et Norah Belloumi, 35 ans ex GIGN, dénouent l'écheveau avec brio, mais à quel prix ?

Madame Guinchard, discrète documentaliste mais réelle éducatrice, mérite une mention spéciale, car sans elle, les harcelées auraient probablement dérivé en entrainant des condisciples.

Un roman à lire par les parents et les enseignants pour ouvrir les yeux et les oreilles, comprendre le harcèlement et éviter de nouveaux drames !

Un excellent polar en Franche-Comté, dans la région de l'abbaye Notre Dame d'Acey (La Faille par Franck Thilliez), d'Ornans (Le sorcier d'Ornans par Philippe Koeberlé), de Besançon (Shit ! par Jacky Schwartzmann) et de Belfort (Sa majesté des ombres par Ghislain Gilberti) … des auteurs que j'espère croiser à la Foire aux Livres de Belfort qui se tient du vendredi 13 octobre au dimanche 5 novembre 2023.

Merci à Babelio et au Seuil de m'avoir adressé cet ouvrage de Nicolas Leclerc à l'occasion de son lancement.
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Un excellent thriller qui se déroule une fois de plus chez moi. Il faut que je reconnaisse que j'aime de plus en plus ces romans "régionaux".

Je dois également avouer que je ne connaissais absolument pas l'auteur.

J'ai commencé ce roman doucement, avec je dirais même une lecture poussive sur les 3 - 4 premiers chapitres... Mais c'était sans compter sur le talent de Nicolas Leclerc.
Car passé ce cap, j'ai été complètement happée par ma lecture.
J'ai donc fini ce thriller d'une traite.

L'écriture est agréable et addictive.
Les personnages sont extrêmement bien travaillés et le suspens est bien présent.

J'ai franchement été conquise par ce roman, et pourtant on partait de loin avec un sujet de base plutôt classique.
J'ai apprécié la logique de l'auteur.

Une très belle découverte qui me permettra de lire les autres romans de Nicolas Leclerc, et qui sait peut être de le croiser lors de salon dans la région.

Je remercie Babelio et les éditions LE Seuil pour cette fabuleuse lecture.
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Bruno, c'est lui le veilleur du lac. C'est lui qui est en charge de surveiller le paisible village de Malmaison-le-lac et ses environs. Il prend à coeur son travail de gendarme dans cette petite bourgade du Doubs qu'il a appris à aimer, grâce à Clara sa femme. Mais depuis que celle-ci est morte des suites d'un cancer, il a bien du mal à faire face à son absence et à s'occuper de son fils Lucas.
Et puis voilà que ce petit village si paisible jusqu'alors est sous le feu des projecteurs : une famille entière, les Parrisot, a disparu. Seule la fille aînée, Fanny dix-sept ans, ne fait pas partie du massacre sanglant qu'il semble avoir eu lieu. Serait-elle responsable de ces crimes ?

Voilà le cadre est posé et Nicolas Leclerc fait montre d'un grand talent de conteur pour tenir en haleine le lecteur, tout en suivant les indices et recoupements que le veilleur du lac est porté à découvrir. Et les pistes et les retournements de situations relèguent à chaque fois le lecteur à son point de départ, désorienté par ce qu'il croit savoir et ce qui se cache en chacun des personnages croisés. Des personnages bien travaillés et très crédibles.
Un roman noir très bien construit, qui se lit avec avidité et qui au final fait froid dans le dos quand on comprend enfin qui a tué !

Un grand merci à Babelio et aux éditions du Seuil pour la découverte de cet auteur à suivre et pour ce roman noir dont l'entame fixe le cadre de façon très intense et glaçante. Vous voilà prévenu(e)s !
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critiques presse (1)
Liberation
21 novembre 2023
Le talent qu’a Nicolas Leclerc pour décrire des ambiances, des paysages, des tempêtes sous un crâne, est assez remarquable. [...] De la musique, pour se remettre de ses émotions, c’est un joli cadeau de Nicolas Leclerc qui cherche sans doute à se faire pardonner les frissons arrachés à ses lecteurs.
Lire la critique sur le site : Liberation
Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
Bruno se penche sur les piles de livres qui entourent la tête de lit à la manière d'une arche. Lectures variées et mélangées : Robin Hobb, Virginie Despentes, Neil
Gaiman, Gillian Flynn, Margaret Atwood, Orson Scott Card, les soeurs Brontë, Stephen King, Robert Louis Stevenson, Aldous Huxley ou Stefan Zweig.

- II y a plus de livres ici que dans tout Ie reste de la maison, note-t-il.

- Une ado avec une fibre artistique pareille, elle a certainement des envies d'ailleurs. Elle ne devait pas se sentir très a sa place ici.

- C'est-a-dire ?

- C'est-a-dire que cette soif de culture, de découverte, ce n'est pas dans un village de montagne qu'elle va la satisfaire.

- Merci pour les bouseux et les préjugés ! C’est pas Délivrance non plus, ici, bougonne Bruno.

Norah ne relève pas et poursuit son raisonnement :

- Les centres d'intérêt de Fanny ne collent pas avec ceux de son environnement. Elle se sent a l’étroit, coincée. Ce doit être tres frustrant, a 17 ans, d'être bloquée chez ses parents alors que l'aventure vous appelle.. .
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ON NE TUE JAMAIS PAR AMOUR

En vérité, au-delà du message, ça faisait un bien fou de hurler, de laisser s'exprimer la rage et la révolte. De s'afficher.

Je pense que la proviseure a laissé couler. Qu'elle savait qui était à l’origine des collages. Elle a fait nettoyer à chaque fois, mais personne ne nous est tombé dessus. Une forme de tolérance.

Aucune punition, donc, mais elle nous a envoyé une émissaire. La documentaliste, Mme Guinchard, est venue nous trouver, moi et Maïa, un midi où on bouquinait au
CDI (on adore Mme Guinchard et sa passion sans bornes pour la BD et les polars français). Elle n’y est pas allée par quatre chemins. Elle nous a proposé son aide pour monter des projets plus structurés, former une association féministe, communiquer plus directement, agir. La direction du lycée voyait d'un œil favorable l’engagement d'une poignée d'élèves et était prête à mettre une salle à disposition, Des panneaux d'affichage, où chacune pourrait s'exprimer librement. Un lieu de rencontre et de discussion.

On en a débattu. Ça signifiait stopper les collages, entrer dans une action « cadrée » et officielle, peut-être plus consensuelle. Mais aussi avoir une chance de peser réellement dans la balance, de faire entendre nos voix, de dialoguer avec l’administration pour essayer défaire bouger les lignes. Et de créer un lieu pour accueillir et aider certaines lycéennes en détresse, sans les adultes, et de manière anonyme et bienveillante. On a accepté, et le collectif est né : Les Affranchies.
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— Je pensais terminer ma carrière assez tranquillement... On est plutôt privilégiés, dans nos montagnes. La vie est un peu rude en hiver, mais tellement douce. -

- Personne n'est à l'abri, Bruno.

- Vous arrivez à décrocher, le soir, avec tout ce que vous voyez ?

- Plus ou moins. Je ne vais pas vous mentir : faire face a un bébé cramé au chalumeau ou à un attentat à la Kalachnikov, personne n'est assez résistant.

Bruno tousse la fumée au goût écœurant.

- Vous avez déjà.. . ?

- Oui. J'ai déjà eu ce genre de trucs. Et tant d'autres.

- Bon sang !... Vous avez quel âge ?

-35.

- Vous avez eu combien de vies ?

Elle sourit.

- Quelques-unes... Je n’ai pas encore tout épuisé.

- Vous étiez hyper jeune quand vous avez intégré le GIGN. Ils ne prennent pas beaucoup de femmes - je me trompe ?

— Je suis entrée à 25 ans, on était trois, sur deux cent cinquante.
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- Pas très populaires, par ici, les Parrisot - je me trompe ? commente Norah.

- Pas beaucoup, non. Entre le frère conseiller municipal et blindé de thune et Damien qui a fait les quatre cents coups dans sa jeunesse et dont beaucoup trouvent le parc canin sale et bruyant, on ne peut pas dire qu'ils attirent la sympathie.

- Va falloir faire attention à ce que ça ne parte pas en couilles. Avec la tension qu'il y a, il ne faudrait pas grand-chose pour que les esprits s'échauffent.

Bruno hoche la tête et grimpe dans la 5008, direction le camping.

Une vallée si paisible. Un lac placide. Comme une flaque d'essence qu'une allumette suffîrait à embraser.
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Maïa était interne au lycée, et pendant les vacances elle se gérait très bien toute seule, elle avait une mobylette, un compte en banque, se faisait livrer ses courses. Et ça lui allait très bien comme ça, elle ne voulait pas de sa mère dans ses pattes. Putain, tu te rends compte !

Alors que moi, c'est « Fanny, va mettre la table », « Fanny, tes devoirs », « Fanny, occupe toi de tes frères », « Fanny, va étendre le linge », « Tu passeras l'aspirateur à l'étage samedi, ma puce, j’ai des rendez-vous imprévus ». Tu as déjà réfléchi, maman, à la charge et aux responsabilités que vous me déléguiez (contrairement aux garçons, d’ailleurs, même quand j’avais leur âge, si je peux me permettre.) ?
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"Du harcèlement, de la jalousie, des secrets, de la drogue.... des rebondissements extraordinaires qui vous tiennent en haleine ! Un très très très bon polar !" - Gérard Collard.
- le veilleur du lac, de Nicolas Leclerc - Seuil Noir. Fanny a 17 ans. Elle fuit vers l'Allemagne, sans un regard en arrière. Au coeur du Jura, dans le village paisible et idyllique de Malmaison-le-lac, les habitants sont en état de choc. La famille Parrisot a disparu. le capitaine de gendarmerie Bruno Albertini se rend dans la bâtisse isolée désormais vide, dont les premiers indices laissent à penser qu'un massacre s'est déroulé en ces lieux et que le contenu du coffre-fort a été dérobé. Et tout semble indiquer que Fanny Parrisot serait la clé de cette nuit sanglante. https://lagriffenoire.com/le-veilleur-du-lac.html
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