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Critique de palamede


Démythifiant le grand homme, Titiou Lecoq souligne la modernité d'un Balzac qui veut devenir riche et célèbre grâce à sa plume. Qui, s'il estime que les femmes se doivent d'êtres douces (et ce que ne dit pas l'auteure, que son féminisme fait contrepartie à la misogynie de bien de ses textes), prend le parti des femmes, dénonçant leur assujettissement aux hommes. Qui pense aussi (déjà en 1846 !) que le mal qui ronge la société est l'envahissement de la finance. Toutes choses très mal vues à son époque. Mais clairvoyant Balzac ne l'est pas dans tous les domaines. Loin s'en faut. Dépensier et piètre homme d'affaires, Honoré n'a cessé de se lancer dans des entreprises hasardeuses qui l'ont endetté. Dettes qu'il n'honorait pas quand il le pouvait — préférant dépenser son argent à des choses plus frivoles — surtout si le créancier était sa mère, à laquelle il reprocha sa pingrerie, ce qui avouons-le relève de la franche ingratitude !

J'ai beaucoup aimé cette biographie, pour le ton libre de l'auteure, son féminisme de bon aloi, sa connaissance du sujet distillée avec humour et familiarité. Un essai très réussi qui, sans assommer le lecteur avec une science mal digérée et des affirmations péremptoires, instruit (tout en gardant à l'esprit qu'une biographie n'est qu'un point de vue), et donne furieusement envie de relire Balzac.
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