Un des plus beaux présents que la nature puisse faire à un comédien, c’est la mémoire : si elle lui est infidèle, le personnage qu’il représente disparaît ; on ne voit plus que l’acteur.
« Ce que j’aimais faire, je ne m’en souviens pas ; ce que l’on attend de moi, je n’en ai pas la moindre idée. Je voudrais avoir la chance de recommencer (…) ».
J'ai dans la tête un mal gourmand qui me transforme en rosier stérile. Une saleté qui fait de moi une autre. Je voudrais l'espérance. Les mots me quittent un peu plus chaque jour sans que je puisse les retenir.
- si j’imagine qu’il y a des gens quand il n’y en a pas, c’est que j’ai des présences, pas des absences. (p69)
Un des plus beaux présents que la nature puisse faire à un comédien, c'est la mémoire : si elle lui est infidèle, le personnage qu'il représente disparaît ; on ne voit plus que l'acteur. (Joseph-Jean-Baptiste Albouy, dit Dazincourt 1747 - 1809)
Elle (Mina) est mon alibi, ma confidente, et je suis son amie. Elle est aussi brune que je suis blonde, ses yeux rapprochés sont irisés de vert.
Bon sang, ce que ça peut être pénible ! Par moments, tout est facile, le nom des gens, celui des rues, et puis il y a les autres jours, les jours nus.
J'ai dans la tête un mal gourmand qui me transforme en rosier stérile. Une saleté qui fait de moi une autre. Je voudrais l’espérance. Les mots me quittent un peu plus chaque jour sans que je puisse les retenir.
Ce que j'aimais faire, je ne m'en souviens pas ; ce que l'on attend de moi, je n'en ai pas la moindre idée. Je voudrais avoir la chance de recommencer, pour ne plus tout faire de travers.
Je fais un voeu : si je reste 30 secondes sans cligner des yeux, mes idées reviendront, claires et cohérentes. Je commence, j'arrive à 100 quand je me demande pourquoi je compte.