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Critique de LesProsesdumonde


On tombe dès le début dans une espèce de divagations de l'auteure où on suit cette femme "Elle", celle qui n'a pas de prénom et qui est perdue au milieu de brouhaha parisien. Durant les 80 premières pages, soit plus de la moitié, on nous livre un récit décousu, où on nous parle de ses vagabondages dans Paris, mais surtout de sa faim, de cette faim qui lui tord l'estomac, celle qui la rend faible. On peut donc penser que ce "délire" textuel provient de cette faim que ressent l'auteure - oui je rappelle que cette histoire comme toutes ses histoires sont fortement inspiré de sa vie et que durant plusieurs années, notamment durant la Seconde Guerre mondiale, Violette Leduc a vécu dans la misère, elle a d'ailleurs acheté et vendu bon nombre de choses au marché noir, mais aussi au Mont-de-piété dont la narratrice fait référence dans le livre.

Cette histoire est vraiment décousue au point que l'on a parfois du mal à suivre, l'on s'interroge sur le but de l'auteure, ce qu'elle veut nous faire comprendre. S'ajoute à ça tout un délire sur un renard (un accessoire de mode hein, pas un vrai renard !) qu'elle trouve dans une poubelle alors qu'elle était à la recherche d'une orange. L'objet va devenir très important pour elle, elle va s'afficher avec, mais aussi le cacher, par peur qu'on lui vole sans doute.

Personnellement, j'ai compris la chose, son affection pour ce renard comme une métaphore de cet enfant qu'elle n'a jamais eu. Oui, je ne l'ai pas dit mais Violette Leduc a failli mourir à cause d'un avortement réalisé lors de son cinquième mois de grossesse. Je rappelle que l'avortement était alors interdit en France à cette époque et qu'il était très dangereux de pratiquer ce genre d'opération, évidemment. C'est un évènement de sa vie qui l'a profondément marquée et dont elle a souvent parlé dans ses écrits.
Peut-être que je suis complètement à côté de la plaque, mais j'ai assimilé ce renard dont elle nous parle comme une allégorie de cet être qu'elle n'a pas eu, qu'elle a refusé d'avoir, mais qu'elle a peut-être chérie, je ne sais pas.
Si quelqu'un a un meilleur avis à me fournir ça m'intéresserait énormément parce que pour le coup, je ne sais pas trop quoi en penser.

Avec La femme au petit renard, j'ai retrouvé le style très agréable de Violette Leduc, ses phrases courtes, ses pérégrinations poétiques au travers d'un Paris extrêmement bien détaillé entre le métro aérien, le boulevard de la Villette, ses boulangeries, son atmosphère aussi. J'ai beaucoup aimé et j'ai eu beaucoup de plaisir à la lire dans une autre oeuvre, mais j'ai aussi eu un peu de mal au début, j'ai trouvé le récit un peu trop décousu, que l'on partait un peu dans tous les sens sans qu'il y ait de réels rapports entre toutes les informations données et, c'est dommage.

Mon avis est en intégralité sur le blog :
Lien : http://allaroundthecorner.bl..
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