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Critique de Michel69004


Free queens
Marin Ledun
J'ai mis...une semaine à lire ce livre !
Alors oui, je lis peu en ce moment, trop de voyages, trop de...trop. Et puis la véritable raison: je me suis totalement enlisé dans ce livre interminable. Il cochait toutes les cases au départ, Marin Ledun est un très bon écrivain de romans noirs engagés, c'est un peu sa spécialité. Après le réquisitoire contre les lobbys du tabac, l'écrivain nous emmène au Nigéria enquêter sur la prostitution.
Là où j'habite, disons en banlieue résidentielle de Lyon, il y a toutes ces camionnettes disséminées dans la campagne. Des femmes, lourdement fardées, sortent en essaim des logements sociaux qu'elles occupent à plusieurs. Un van les récupèrent et les emmènent en rase campagne où elles vont taffer pendant des heures dans des conditions cloacales.
Free Queens, l'occasion de mieux comprendre...
Marin Ledun s'appuie sur les quelques articles du Monde ou du Gardian qui ont traité de la question et je pense qu'il a peut-être été faire un tour sur place. Il va, via une intrigue qui prend l'allure d'une enquête journalistique, dénoncé la collusion entre le pouvoir en place, l'implantation de gros brasseurs de bières néerlandais ( qui sont belges dans la réalité), et les réseaux de proxénétisme du Nigéria.
L'intrépide Sérena, pigiste au Monde (entre autres), va, aidée par quelques organismes nigérians militants dans le droit des femmes, révéler tout cela à la face du monde.
C'est courageux. Mais très, très redondant. le gouvernement, la bière, les prostituées, les flics tripoux et la corruption à tous les étages. Sur 500 pages.
Entre Lagos, la mégapole de tous les contrastes, Abuja, la belle capitale et Kaduna au nord, porte d'entrée en territoire dangereux.
On apprend l'implication du PSG(!) et de Total(!), les stratégies "commerciales" du proxénétisme à grande échelle, le nord musulman contre le sud chrétien, l'exagération des carnages imputés à Boko Haram (mais perpétrés par l'armée selon Marin Ledun) et on baigne en permanence dans la violence glauque et la misère.
Et puis le Covid débarque en Afrique et exacerbe les atrocités et les spoliations.
Bien sur Séréna saura faire vibrer nos petits coeurs d'occidentaux privilégiés, mais Mon Dieu que c'est long, peu écrit et constamment à charge.
Le dernier chapitre sauve malgré tout ce livre qui gagnerait à être beaucoup plus concis.
Bof,bof !
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