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Critique de gromit33


Quand il y a crime, il faut se demander à qui profite le crime et qui le finance ?
C'est avec ces deux postulats qu'Iban Urtiz, jeune journaliste dans un journal basque français va décider de mener son enquête, suite à la disparition d'un militant basque, entre Bayonne et Bordeaux.
Ibn Urtiz vient d'arriver au Pays Basque, il vivait à Grenoble avec sa mère, mais son père, qu'il a perdu jeune était d'origine basque. Il est donc un peu basque mais il est un erdaldun, « celui qui parle une langue étrangère » et surtout qui ne parle pas basque.
Nous sommes en 2009, dans le Pays basque nord et normalement la sale guerre des années 80-90, qui a opposé les indépendantistes basques et l'Etat français et espagnol, n'a plus lieu.
Mais qui sont donc ces mercenaires, au crâne rasé, qui espionnent et surveillent les militants de la cause basque.
Le jeune reporter va alors enquêter et essayer de comprendre l'histoire et la situation basque.
Marin Ledun nous entraîne dans un vrai polar, avec des méchants vraiment méchants des implications politiques, judiciaires. Mais je n'ai pas trouvé que la situation politique et historique était assez explicite.
J'aurai aimé comprendre un peu plus les raisons de chacun. Connaissant le Pays Basque, je connais le contexte mais j'ai trouvé que ce contexte politique, culturel, linguistique des militants était peu abordé. On nous parle de l'ETA, du GAL, des Abertzales, de la guardia civile mais de la culture basque et souhait d'être plus proche des basques espagnols.
Tiré d'un fait divers réel, ce roman aborde la situation politique, judiciaire, policière au Pays Basque français.
J'ai beaucoup apprécié, par contre, de reconnaître certains lieux, en particulier les landes et la côte basque. Ce livre ferait un excellent film policier, où serait mêlé violence, intrigue politique, amour et filiation.
J'avais lu, il y a quelques temps, un autre roman policier, « Mascarades » de Philippe Ward. Celui-ci abordait le conflit basque à travers les personnages du carnaval basque et il y avait beaucoup plus de fantastique dans son récit.
J'ai lu plus récemment encore le très beau texte de François Sureau, « le chemin des morts » où il parle de ses regrets-remords après avoir refusé l'exil à un militant basque, lors des années 80 et que celui-ci avait ensuite été assassiné dans l'Espagne, alors pourtant devenue démocratique.
Quand le romanesque, le roman policier abordent des sujets politiques délicats.
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