AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Cigale17


De Marin Ledun, je n'ai jusqu'à maintenant lu que Dans le ventre des mères dont j'ai peu de souvenirs, sinon que j'avais trouvé l'intrigue complexe. Comme je vais avoir la chance de rencontrer cet auteur en avril, je voudrais me familiariser avec son oeuvre et, pour ce faire, lire au moins trois livres de lui d'ici là. J'ai attaqué par Salut à toi ô mon frère, et je crois être à mille lieues de ma lecture précédente… Marin Ledun nous présente la tribu Mabille-Pons : les parents aussi différents qu'il est possible de l'être, six enfants dont trois, d'origine colombienne, ont été adoptés, un bouvier bernois pas toujours flegmatique et deux chats affectueux et indépendants, des chats, quoi. C'est Rose, l'aînée des filles, qui est la narratrice à la première personne de cette folle histoire. Je devrais dire Rose et la petite voix de l'oreiller, car celle-ci compte comme un membre de la famille.
***
L'intrigue policière est assez mince. Gus, l'avant-dernier des enfants, accessoirement collégien, est accusé d'avoir agressé un buraliste avec deux complices. L'homme a pris une balle et il est entre la vie et la mort. La police joue sur du velours : la caméra de surveillance a pris une photo de Gus et des deux autres, mais Gus est le seul à ne pas être cagoulé. Or l'ado est introuvable. Circonstance aggravante pour certains, il a la peau nettement plus foncée que ses concitoyens de Tournon… Un jeune et beau lieutenant se retrouve en charge de l'enquête. Son nom est Personne, Richard Personne, dit Vert-Pêche.
***
Les deux longues citations mises en exergue (Donal Ryan et Stefan Zweig) donnent le ton. On comprend vite que l'intrigue policière est un prétexte à une fantaisie, dans presque tous les sens du terme. La quantité d'allusions et de références littéraires, cinématographiques, musicales et culturelles au sens large permet au lecteur un joli tour d'horizon des goûts et dégoûts de l'auteur, très éclectiques au demeurant. Bien sûr, on pense à la tribu des Malaussène et à Daniel Pennac. L'influence en est d'ailleurs saluée au moins à deux reprises, me semble-t-il. Les outrances d'Adélaïde, la mère, comme la mauvaise foi de Rose et ses partis pris, comme l'humour omniprésent m'ont souvent amusée. Ce qui n'empêche nullement la critique sociale : racisme, mépris de classe, hypocrisie sont épinglés. Si vous voulez lire un polar haletant, oubliez ce roman. Si vous avez envie de passer un bon moment de détente, foncez !
Commenter  J’apprécie          260



Ont apprécié cette critique (24)voir plus




{* *}