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Critique de nilebeh



En déplacement professionnel au Mexique, le narrateur accompagne son patron qui, ô chance, va se sentir mal le samedi ce qui offre à notre jeune Coréen deux jours pour découvrir l'ancien royaume maya à Uxmal et la mer des Caraïbes. Une jeune femme intervient à propos pour le tirer d'un mauvais pas, lui qui ne parle pas l'espagnol, elle est Coréenne, comme lui, et des moments de douceur et d'harmonie vont les unir pendant ce court moment volé au travail. Les sentiments s'expriment avec une délicatesse tout asiatique au moyen de métaphores évoquant la lune, la mer, le chemin de lumière tracé sur l'eau à l'infini...La jeune femme parle de se faire « enterrer dans l'eau » et le narrateur se sent investi de la mission de la sauver. de retour à H. en Corée, là où vit la jeune femme, il cherche l'appartement où ils se sont rencontrés après le Mexique, une baignoire où l'eau clapote, une rêverie sur l'amour, les liens qui se nouent et se défont. Il y a une grande délicatesse dans ce livre où l'auteur choisit d'interpeller le lecteur d'un « vous » qui l'implique et le fait partager les émotions ressenties. Un petit regret ici, quand on se rappelle la puissance de ce « vous » et la surprise qu'il produisit sous la plume de Michel Butor dans La Modification en1957.

Ce joli et délicat ouvrage ouvrage n'en demeure pas moins une belle lecture.
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