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Critique de Apophis


Premier tome d'une trilogie, le gambit du renard est une SF à cadre militaire proposant un univers extrêmement particulier, plus science-fantasy que vrai space-opera, à l'ambiance sinisante, et dont le point central est que par le biais d'équations et surtout d'un système d'endoctrinement dans l'esprit de la population à la fois d'axiomes sociaux et technologiques, il est possible d'assurer la stabilité de l'empire et d'utiliser des technologies impossibles dans le cadre des lois normales de la physique, comme la propulsion supraluminique ou des armes ayant plus l'air magiques qu'autre chose dans leurs effets très psychédéliques, tendance qui tâche les murs. On suivra deux militaires, une femme et le « fantôme » d'un général mort qu'elle transporte dans son ombre (littéralement), ayant pour mission de reprendre une des forteresses projetant le paradigme physique / social impérial dans son espace, avant que des effets en cascade ne fasse éclater l'Hexarcat.

SF antimilitariste extrêmement inhabituelle et pas forcément taillée pour plaire à tous les aficionados du genre, le gambit du renard est un livre qui sera très difficile à aborder pour qui n'en connaît pas les principes de base de l'univers, que ce soit via une critique précédente, la lecture d'une nouvelle (en VO…) antérieure de l'auteur ou celle de livres (Vinge, Peter Hamilton, Laurent McAllister, etc) présentant certaines similitudes avec lui en terme de Worldbuilding. le degré d'exigence d'au moins la première centaine de pages atteint facilement celui d'Anatèm (et sans doute un peu plus), il faut le savoir. de plus, à moins, comme j'ai choisi de le faire, de le considérer comme de la science-fantasy, il demandera peut-être de fournir une suspension d'incrédulité que tout le monde ne sera pas disposé à accorder à de la SF. Enfin, par rapport à la VO, la traduction est relativement lourde, et on ne retrouvera pas vraiment le style fluide et agréable de l'auteur dans la VF.

Au final, si ce roman est une oeuvre à découvrir pour l'originalité de son cadre / postulat de base mais aussi pour l'interaction entre ses deux protagonistes, qui est son moteur, il n'est clairement pas taillé pour plaire à tout le monde, que ce soit les lecteurs peu habitués à la SF (ou science-fantasy, on s'en fout :D) de haut vol, ceux qui ne supportent pas de ne pas tout comprendre « tout de suite », voire même le chaland appâté par le cadre militaire et qui va se retrouver loin d'Honor Harrington ou de la flotte perdue. Je vous invite cependant à donner sa chance à ce bouquin, il mérite d'être découvert malgré sa singularité ou le fait que l'auteur ne vous prenne pas forcément par la main (pas dans le roman, du moins ; dans sa nouvelle The battle of Candle Arc, c'est une autre histoire).

Ce qui précède n'est qu'un résumé (si, si) : retrouvez l'argumentaire complet sur mon blog.
Lien : https://lecultedapophis.com/..
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