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Critique de Kyokoandbooks


Il y a quelques années, j'ai eu une période "dramas asiatiques", où je ne regardais quasiment que ça. J'ai débuté par les dramas japonais mais rapidement, ce sont les coréens qui ont eu ma préférence. J'avais développé un tel amour pour ce pays que je m'y suis même rendue. Et puis peu à peu, je me suis ouverte à d'autres passions et la Corée a perdu pour moi son caractère exclusif. Je ne regarde plus guère de dramas aujourd'hui car je n'ai plus vraiment la patience pour des séries de plus de 8 épisodes, mais je garde une tendresse particulière pour tout ça.

Et cette année, j'ai découvert L'odeur des clémentines grillées. C'est grâce à @the.garden.in.my.mind que j'ai entendu parler de ce roman, traduit par les éditions @decrenscenzo, dont j'ai appris qu'il avait même inspiré un drama, et je comprends totalement pourquoi ça a pu fonctionner.

L'héroïne du roman, Haewon, est professeur de dessin à Séoul. Après un burn-out, la voilà de retour dans le petit village de Bookhyun, où elle a passé son adolescence aux côtés de sa tante.
En arrivant, elle découvre rapidement une petite librairie gérée par son ancien camarade de classe, Eun-seop. A la librairie Goodnignt, Haewon va faire la connaissance des différents membres du club de lecture créé par Eunseop, et partager un peu du quotidien des habitants du village, tout en se confrontant à son passé et aux secrets qui le jalonnent.

Bien que je connaisse assez bien la société coréenne et ses conventions grâce aux dramas, je dois dire que je n'avais jamais lu de roman coréen. Je m'attendais plus ou moins à quelque chose de similaire à la littérature japonaise, ce en quoi je me suis trompée!

Si l'on retrouve effectivement en partie la poésie des mots de la littérature japonaise, je trouve qu'ici l'exploration des sentiments est bien plus développée que dans les romans japonais souvent bien plus pudiques.
Je ne saurais vraiment comment l'expliquer, mais j'ai trouver que l'on retrouvait exactement l'ambiance des dramas coréens. On y retrouve une certaine nostalgie, la douceur de l'hiver qui se prête bien à l'introspection, et pourtant quelque chose d'assez fort et sérieux, car le passé d'Haewon comme d'Eun-seop ne sont pas faciles. La Corée est un pays qui a beaucoup évolué en très peu de temps, où l'histoire et la modernité se rencontrent partout, dans l'architecture, dans les relations humaines, et cela se ressent bien dans le roman.

J'ai vraiment adoré l'ambiance de ce roman, qui est absolument parfaite à lire pendant la saison d'hiver qui arrive. Ces descriptions de la Maison de Noix prise dans les glaces, du froid polaire qui fige tout, des balades dans la montagne recouverte par la neige, qui éteint tous les bruits et installe ce silence si particulier des matins neigeux... et à côté de ça, la chaleur des soirées du club de lecture réfugié dans la librairie, des moments autour du brasero sur la terrasse de la Maison de Noix, moments suspendus propices aux aveux et révélations ...

J'ai vraiment passé un formidable moment de lecture avec ce roman qui m'a énormément touchée. Et m'a même donné l'envie de revoir quelques dramas! Je vous le conseille vraiment, même si vous ne pensiez pas être réceptifs à la littérature asiatique après avoir lu quelques romans japonais, car c'est vraiment une expérience très différente, mais que j'ai adoré!
De mon côté, je vais continuer à me pencher sur la littérature coréenne, c'est sûr!
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