Il s'agit là de ma seconde incursion dans l'oeuvre de
Tanith Lee.
J'ai d'abord été subjugué par son écriture qui possède quelque chose de magique. L'auteure sait trouver les mots pour nous plonger immédiatement dans son monde imaginaire et nous rendre complètement accro à ses descriptions. L'utilisation abondante des épithètes ( trop diront certains), renforce l'idée d'une description détaillé et dénote d'une créativité sans limites.
Tanith Lee sait raconter des histoires, et elle les brode avec une facilité déconcertante pour les rendre riche.
Dans ce roman elle joue avec l'image commune, habituelle du fantôme, nous emmenant sur des pistes pour mieux nous brouiller et finalement nous révéler toute la profondeur de son récit. le premier tiers du roman pose les bases de l'histoire, présente les personnages, les enjeux; le second tiers est abondant en desciptions et s'amuse à perdre le lecteur dans des considérations plus ou moins philosophiques, ou existentielles devrais je dire! Enfin le troisième tiers oublie complètement l'histoire, le pourquoi du comment, pour se focaliser uniquement sur les personnages et leurs liens. Et ce sont ces liens révélés qui forment l'histoire que nous ne soupçonnions pas depuis le début. L'auteure opère un revirement subtil au point qu'il en devient presque brutal. Les révélations qui y sont liées sont brutales, pas dans le sens choquante, mais parce qu'elle nous embrouillait jusque là et qu'on ne savait pertinemment pas où elle nous emmenait. Et lorsque ces révélations sont faites, on ne peut qu'être bouche bée devant leur évidence et leur simplicité.
Je regrette quelques longueurs, quelques desciptions joyeusement brûmeuses mais malgré cela, je suis subjugué par la plume de cette auteure, que je trouve magique, poétique, et très évocatrice.
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