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Citations sur Solitudes australes : Chronique de la cabane retrouvée (13)

J'élabore une existence qui ne répond ni à une le stratégie, ni à quelque conflit intérieur
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je pars marcher. Je longe le lac et essaie de remonter tous les sentiers animaliers ou humains qui se présentent à flanc de montagne. Mes pensées respirent et errent dans toutes les directions. Je suis devenu tour à tour le piéton de ma piste, l’enfant du lac, le contemplateur des forêts.
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Une chose est incontestable: retrouver la nature et le sens de la terre, c'est retrouver la dignité.
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Remonter un chemin d’eau vers sa source ou l’accompagner vers l’océan est une des choses les plus enivrantes qui soient. Vous longez une rive, vous suivez une berge, et le trouble délicieux du plongeon dans l’inconnu s’installe en vous. À mesure que vous progressez vers l’amont ou vers l’estuaire, la vie a soudain de grands territoires devant elle. C’est ce que j’ai ressenti en progressant vers le Pacifique.
À l’embranchement des rivières, j’entendais l’eau gicler au pied des versants. Au débouché du Rio Notué, des poissons et leurs dos étincelants frôlaient la surface à hauteur des berges. C’était des saumons gros comme ma cuisse pressés d’avaler la rivière nageoires repliées.
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Parmi la pléthore de petits insectes gris, je demeure moi aussi un être insignifiant noyé dans la multitude de mon espèce. Je suis malgré tout gagné par le sentiment étrange de me trouver posté soudainement sur l'envers lumineux du courant universel des choses. C'est comme si le lieu contribuait à sauver mon humanité.
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Pourquoi suis-je en sécurité, accroupi, le dos appuyé contre le fût d'un coigüe plusieurs fois centenaire. Je ne saurais le dire. Ce n'est pas seulement la formidable énergie qu'il répand ni cette alliance étonnante de robustesse et de délicatesse. Il y a ce sentiment qui persiste et englobe tous les autres sentiments, proche de celui qu'on éprouve à embrasser l'arbre. Le contact de l'écorce produit comme un soulèvement du corps né de la matière transmise. Le coigüe est mon parent. Je ressens entre son aubier et ma chair un rapport ténu, la filiation qui existe de lui à moi. Il n'y a que des êtres à fleur de peau pour s'interroger sur la pensée des pierres ou mûrir l'être des choses et son pouvoir d'initiation. Ceux-là savent ce que l'on éprouve à presser contre soi le corps d'un arbre. Ceux-là voient, dans une relation intime, la beauté s'inscrire en négatif et perçoivent la façon dont les objets sont reliés au cosmos. (p.62-63)
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Chaque coup de pagaie me propulsait vers le cœur sauvage de l'île, là où la terre assure son immortalité.
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Au menu du dîner : darne de saumon, pain frotté d’ail, bettes du potager. D’abord porter les braises à point, tisonner. Retourner le poisson sur le gril et regarder la chair rosir, repas frugal porté à la perfection.
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A la bougie, j’aligne ensuite des remarques fraîches dans les pages de mon journal de bord » car la lecture ne lui suffit pas « J’écris pour ancrer les choses et ne pas oublier ce que j’ai vécu
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Un cadre de retraite ou d’errance, que l’on avait secrètement attendu, et qui se révèle conforme à l’estampe mentale que l’esprit avait tissé en secret
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