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Critique de KiriHara


J'ai délaissé quelque temps Gabriel Lecouvreur alias le Poulpe, le personnage créé par Jean-Bernard Pouy et qui est le personnage récurrent d'une saga policière dont chaque opus a la double particularité d'être écrit par un auteur différent et de posséder un titre détenant un jeu de mots en son sein.

Il était temps de revenir faire un petit coucou au Poulpe, c'est chose faite avec « Vomi soit qui malle y pense » écrit par Gérard Lefort.
Gérard Lefort est un critique cinéma, journaliste et animateur radio dont « Vomi soit qui malle y pense » est le premier et unique roman.

Cependant, on sent dans l'écriture de Lefort qu'il maîtrise très bien, les codes du « Poulpe » qu'il mâtine les aventures du héros de ses propres inspirations, notamment cinématographiques.
L'homme est indéniablement un admirateur d'Audiard et l'on sent, dans son écriture, l'envie de rendre hommage au Maître. de ce désir découle une plume gouailleuse qui malmène la langue française souvent pour le meilleur, parfois pour du moins bon, mais, dans l'ensemble, pour un excellent plaisir de lecture pour ceux qui apprécient Michel Audiard et Frédéric Dard.

En ce qui concerne l'histoire, Lefort respecte bien plus le personnage que beaucoup d'autres auteurs, et nous livre un court roman dans la veine des meilleurs de la série. Les passages obligés sont présents et Gabriel Lecouvreur a fort affaire dans cette enquête démarrant par un meurtre explosif, c'est le moins que l'on puisse dire.

Effectivement, se faire exploser au Bazooka dans un coin paumé, quand on est au volant d'une voiturette électrique, voilà qui n'est pas commun et, même si l'évènement ne semble intéresser personne, il a au moins l'avantage d'attiser la curiosité du Poulpe.

Mais, une fois sur place, rien n'est simple. Quand on n'a pas la queue d'un indice et, qu'en plus, on se fait tirer dessus et enterrer vivant, le tout par une personne à l'apparence pourtant inoffensive, il y a de quoi être énervé.

Au final, Gérard Lefort nous offre un court, mais agréable moment en compagnie de son « Poulpe » et en profite pour nous livrer une vision un peu clichée de la Bretagne avinée. Mais le trait grossi et l'humour omniprésent sont en plus servis par un Gabriel Lecouvreur que l'on reconnaît dans son attitude, ce qui n'a pas toujours été le cas dans la série et le tout sous une plume débridée et plaisante.
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