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Critique de PaulMartin


Recueil de nouvelles de six écrivains qui donne une image assez déplorable de la relève marocaine. Vulgarité, crudité, obscénités, carences de style et de syntaxe, parfois mépris de la langue, peut-être même, pour certains, plaisir de salir le français, langue du mécréant, du kouffar. La moitié du livre ressemble à une provocation, un crachat à la figure des Gaulois. Mais ce sont surtout les Marocains qui doivent se sentir salis par de tels représentants.
Mohamed Leftah, Abdelaziz Errachidi et Zineb El Rhazoui relèvent toutefois le niveau par un langage correct et des thèmes réellement marocains.

Mohamed Leftah relate la vie d'Abu Nuwas (†815), poète pédéraste et bachique.

Abdelaziz Errachidi fait le récit énigmatique de l'errance d'un nomade dans le désert.

Abdellah Taïa décrit sa fascination et son identification à l'homosexuel incarné par Jean-Hugues Anglade dans ‘L'Homme blessé' qu'il regarde en cachette à la télévision sur Arte grâce à la parabole.

Karim Boukhari décrit le quotidien d'un Noir de Casablanca, obsédé sexuel et cocaïnomane, qui aurait aimé « être médecin pour avoir accès au cul des blondes et le triturer sans crainte. »
Il vit avec une Française blonde et catholique. Comme il accepte la mixité, cet immigré incarne d'autant mieux ce que peut être ‘une chance pour la France' et il nous dévoile aussi ce qu'une telle ‘chance' peut avoir dans la tête :
« J'ai l'impression que c'est la France entière qui est à mes genoux, qui me supplie et qui me suce. Oui, je baise la France, je suis en elle, je veux être en elle, je veux l'enfourcher et je veux qu'elle le sache. » (…) « Alors je l'ai embrassée tendrement sur la joue et je lui ai enfoncé un doigt dans le cul. (…) Et puis un autre doigt et puis tous les doigts ».

Fadwa Islah nous parle des rapports tarifés que Nora, « mi-pute, mi-soumise », entretient avec son amant (!), un imam libertin « SM, aimant se faire fouetter ou sodomiser, par les filles comme par les garçons. » Elle est amoureuse mais il doit payer quand même, bien qu'il ait « une bite pour laquelle je pourrais mourir. »
Elle aime aussi se « doigter le minou en regardant les fesses de Jennifer Lopez », puis va à la mosquée de la rue Jean-Pierre Timbaud écouter son amant d'imam qui veut « organiser la résistance contre le diable occidental et ses pions dictateurs qui règnent de l'autre côté de la Méditerranée. Ne pas céder, ne pas fléchir. Ne pas laisser la jeunesse être guidée par des idéaux venus d'ailleurs. »
Elle qui se dit « arabe, musulmane et pas moins française qu'une autre », trouve-t-elle normal que les Français se laissent guider par une propagande leur imposant autant de populations et de moeurs venus d'ailleurs ? Leur reconnaît-elle le droit de ‘ne pas céder, ne pas fléchir' face au flot toujours grossissant de femmes comme elle, et voilées ?
Sitôt sortie de la mosquée, elle s'engouffre seule dans un bar pour s'enfiler quatre pastis, un mojito et un Get 27 (!), avant de déclarer « je fume comme un pompier, avachie sur mon lit en regardant ma télé. »
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