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Critique de Noctenbule


L'auteur français, Gilles Legardinier a décidé de changer de style littéraire pour donner dans l'histoire d'amour. Ainsi en 2011 sort Demain j'arrête!, un premier roman d'une longue série à succès. Impossible de passer à côté de cette couverture à fond rose avec un chat au chapeau péruvien. Mais faut-il absolument le lire pour garder un bon moral?

C'est l'éditrice Céline Thoulouze de chez Fleuve Noire qui doit être ravie. Jamais depuis la création de la maison d'édition un livre s'est autant vendu que Demain j'arrête! même enthousiasme chez Pocket avec la vente en format poche. En 2013, l'ouvrage est en sixième position des meilleures ventes avec plus de 480 000 exemplaires vendus selon le classement GfK. Un succès qui se poursuit à l'étranger car les romans sont traduits et vendus dans neuf autres pays. Un ouvrage très identifiable grâce à la couverture facilement identifiable avec un fond uni et un chat. Gilles Legardinier aurait trouvé l'idée avec l'agence de communication. Un choix très judicieux qui contribue au côté sympathique du roman et de l'auteur. D'ailleurs, il va même jusqu'a déposé le titre à l'Institut national de la propriété industrielle.

Mais que ce cache t'il derrière ce raz-de-marré littéraire? Une histoire transcendante qui époustoufle? qui surprend? qui donne vraiment du baume au coeur? Pas vraiment, en fin de compte juste une dose de gentillesse sur fond d'histoire d'amour mielleuse. Julie, l'héroïne, raconte au lecteur ces aventures de femme qui passe de célibataire à amoureuse. Elle va avoir trente ans, est super gentille, est jolie et a des amis en or trop gentil. Vivant dans une petite ville, elle connaît beaucoup de gens du quartier comme la gentille boulangère avec qui elle va bientôt travailler, le gentil Mohamed qui vend un peu de tout, la gentille libraire, le gentil restaurateur chinois, puis la gentille voisine... Ouf, il y a aussi des gros vilains qui ne sont pas gentils du tout mais ils seront punis d'être méchants.

Bien entendu, qui dit histoire d'amour dans le royaume des bisounours, dit un nouveau voisin, très gentil, très beau, très poli, qui repasse son linge tout seul et qui s'est faire à manger. Il est bricoleur aussi, aime sa famille et veut rendre justice au travail de ces parents en poursuivant des gros méchants. Ricardo Patatras dit Ric pour les amis et les proches tombe sous le charme de Julie. Comme il est très gentil, il s'entend avec tous les gens de son entourage mais il cache quelque chose. Cela va permettre à Julie de psychoter et de remplir des centaines de pages d'interrogations lassantes qui aurait pris court rapidement si elle aurait poser la question qui la tarabiscote.

Par chance Julie, à des amis très clichés et très gentils que l'aident et qui la soutiennent dans ces doutes permanents. Elle sait qu'elle veut se marier avec Ric et avoir des enfants. Elle reste quand même une femme moderne car elle ose travailler quand même et possède son propre compte en banque. Profite t'elle aussi du droit de vote qu'elle a pu acquérir comme droit de la femme? On ne saura pas. Car Julie attend que l'homme fasse le premier pas, attend que l'homme l'invite, attend que l'homme l'embrasse. Surtout pas prendre les devants on risquerait de sortir des aprioris de la femme soumise et menteuse. Il est important surtout de ne pas bouleverser certains stéréotypes du siècle dernier.

Oui, c'est vrai elle va faire des choses insensées pour lui prouver son véritable amour, aidée de ces amis et des gens qui l'entourent car c'est une fille trop gentille. Il y a même un bisous à la page 269, bravo l'éditeur pour ce chiffre, sur les 404 du roman. Mais bon, c'est le côté rose du monde des bisounours. Car qu'est-ce qu'elle a en plus de sa gentillesse? Est-elle curieuse? A t'elle des passions? Elle a arrêté de faire des études par amour pour Didier, car oui, elle a déjà fait des mauvais choix dans la vie, qu'a t'elle étudié? On ne sait pas. Julie est une jolie plante verte gentille que tous le monde aime. Bien entendu, les amoureux vont vivre heureux et s'aimer toute leur vie car ils sont trop beaux et trop gentils.

Je suis d'accord qu'une femme se pose beaucoup trop de questions lorsqu'elle est amoureuse mais il ne faut pas non plus pousser le bouchon aussi loin. Je trouve cela dommage que l'héroïne qui n'a que pour elle sa gentillesse. L'auteur a une très belle écriture car la lecture reste agréable même si le contenu est souvent chiant. Quelques moments sympas qui peuvent prêter à sourire par leur absurdité mais cela s'arrête là. Un vrai roman très léger qui ne risque pas de froisser un demi-neuronne avec tout plein de gentillesse.
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