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Critique de philippemarlin


Merci à Mnémos de ressusciter (2019) cette petite perle de Fritz Leiber, Ceux des Profondeurs, un peu oubliée depuis sa première version française chez Phénix/Pégase en 1987. Ce texte de 1976 montre, s'il en était besoin, toute l'admiration du citoyen de Lankhmar pour notre auteur. Au point de nous donner une véritable oeuvre « intertextuelle » (comme disent les universitaires), se glissant dans l'oeuvre de Lovecraft pour y puiser tous les éléments de son récit (personnages, créatures, livres etc..) en les remixant astucieusement. Ce qui a pour effet de donner aux créations du Maître de Providence une impression de réalité troublante. Ce procédé sera régulièrement repris par la suite et produira de petits chefs d'oeuvre comme Providence d'Alan More.
Leiber nous retrace la vie de Georg Reuter Fisher, jeune californien handicapé qui mène une existence de reclus, entre une mère possessive et un père artiste victime d'étranges visions. Des visions qui évoquent des souterrains et des monstruosités rampantes que ne tardera pas à partager son fils. le père disparaît lors d'une chute mortelle dans un gouffre et Georg part pour Arkham afin de faire ses classes à l'université de Miskatonic. Mais sa mauvaise santé et notamment ses effondrements nerveux l'empêcheront de poursuivre son cursus et il rentrera au pays. Il avait acheté à la librairie de l'université Azathoth et autres horreurs d'un certain Edward Pickman Derby, ouvrage qui lui donnera le goût de la poésie et l'amènera à publier – à compte d'auteur- son propre recueil, le Tunnelier d'en-bas. Il en envoie un exemplaire à l'un de ses anciens condisciples, Albert Wilmarth, qui le remercie avec enthousiasme : ses visions s'inscrivent en effet parfaitement dans le programme de recherches sur « l'inconscient collectif manifesté dans les rêves » mené par l'université avec les professeurs Armitage, Peaslee, Morgan… le jeune reclus accepte bien volontiers de participer aux travaux et invite Wilmarth pour lui faire visiter sa région truffée de souterrains… et de serpents. On devine aisément la suite de l'histoire dont le point final se situera en mars 1937, lorsque Wilmarth apprendra la mort de Lovecraft
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