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Critique de Clana
N'étant pas une très grande lectrice de BD, je suis toutefois toujours fascinée par la capacité qu'ont les dessinateurs à illustrer en quelques planches, ce qui demande à un texte beaucoup de mots, de développements et de descriptions.
C'est un art qui me paraît tellement hors de portée que je m'en trouve toujours très admirative.
Christian de Metter s'est extrêmement bien prêté à l'exercice, en donnant une réalité visuelle aux personnages de Pierre Lemaître exactement tels qu'on aurait pu les imaginer.
L'intrigue est totalement conservée (c'est d'ailleurs Pierre Lemaître qui a écrit le scénario). On y retrouve tous les éléments de l'histoire, de la rencontre entre Edouard et Albert sur le champ de bataille (admirable séquence sur le "sauvetage" d'Albert) à l'escroquerie, en passant par les odieux agissements de Pradelle, le désarroi des démobilisés, le rôle de Louise, les enjeux familiaux...
Tout y est, avec une certaine économie de dialogue, des dessins au crayon très travaillés, des contrastes dans les couleurs en fonction du contexte, des visages extrêmement expressifs (de bonnes trouvailles aussi, telle celle de la mère d'Albert qui apparaît parfois en filigrane), jusqu'au dernier masque d'Edouard, si réaliste et si déchirant.
Tout y est donc... excepté le texte!
Ce que j'avais tant aimé à la lecture de ce roman, le style limpide de Pierre Lemaître, les interpellations au lecteur, l'ironie, la dérision, la précision des descriptions, la cruauté du propos... on ne peut pas les retrouver ici de la même façon.
Et puis il y a le temps.
Ca se lit vite une BD.
Le décor est planté d'emblée, quand le roman prend son temps pour y arriver.
On élabore moins l'histoire qui se déroule sous nos yeux, on est davantage dans la comparaison avec l'original que dans la découverte.
D'ailleurs, je me demande ce que j'aurais pensé de cet ouvrage si je n'avais pas lu le roman avant (le problème, c'est que je ne le saurai jamais ;-)).
C'est une très belle adaptation d'une très bonne histoire.
J'ai éprouvé en la lisant ce que j'avais éprouvé au cinéma en voyant le premier Harry Potter: "c'est exactement comme ça que je l'imaginais".
Sauf que la confirmation d'une impression de lecture ne vaudra jamais la magie de sa découverte...
C'est un art qui me paraît tellement hors de portée que je m'en trouve toujours très admirative.
Christian de Metter s'est extrêmement bien prêté à l'exercice, en donnant une réalité visuelle aux personnages de Pierre Lemaître exactement tels qu'on aurait pu les imaginer.
L'intrigue est totalement conservée (c'est d'ailleurs Pierre Lemaître qui a écrit le scénario). On y retrouve tous les éléments de l'histoire, de la rencontre entre Edouard et Albert sur le champ de bataille (admirable séquence sur le "sauvetage" d'Albert) à l'escroquerie, en passant par les odieux agissements de Pradelle, le désarroi des démobilisés, le rôle de Louise, les enjeux familiaux...
Tout y est, avec une certaine économie de dialogue, des dessins au crayon très travaillés, des contrastes dans les couleurs en fonction du contexte, des visages extrêmement expressifs (de bonnes trouvailles aussi, telle celle de la mère d'Albert qui apparaît parfois en filigrane), jusqu'au dernier masque d'Edouard, si réaliste et si déchirant.
Tout y est donc... excepté le texte!
Ce que j'avais tant aimé à la lecture de ce roman, le style limpide de Pierre Lemaître, les interpellations au lecteur, l'ironie, la dérision, la précision des descriptions, la cruauté du propos... on ne peut pas les retrouver ici de la même façon.
Et puis il y a le temps.
Ca se lit vite une BD.
Le décor est planté d'emblée, quand le roman prend son temps pour y arriver.
On élabore moins l'histoire qui se déroule sous nos yeux, on est davantage dans la comparaison avec l'original que dans la découverte.
D'ailleurs, je me demande ce que j'aurais pensé de cet ouvrage si je n'avais pas lu le roman avant (le problème, c'est que je ne le saurai jamais ;-)).
C'est une très belle adaptation d'une très bonne histoire.
J'ai éprouvé en la lisant ce que j'avais éprouvé au cinéma en voyant le premier Harry Potter: "c'est exactement comme ça que je l'imaginais".
Sauf que la confirmation d'une impression de lecture ne vaudra jamais la magie de sa découverte...
