Spinoza est indiscutablement un auteur difficile et on ne peut que souligner le grand mérite de Lenoir de nous présenter sa pensée de façon claire.
Parmi les nombreux passages remarquables de cette biographie, je relèverai celui où Lenoir montre ce que
Freud doit à
Spinoza. Comme l'écrit Sigmund " J'admets tout à fait ma dépendance à l'égard de la doctrine de
Spinoza. Il n'y avait pas de raison pour que je mentionne explicitement son nom, puisque j'ai construit mes hypothèses à partir du climat qu'il a créé plutôt qu'à partir d'une étude de son oeuvre."
Je relève aussi les excellents développements sur la critique de
Spinoza par Levinas. Critique elle-même critiquée par Lenoir.
On sait aussi que la thèse de la survie de l'esprit (la part de l'esprit qui survit après la mort, c'est la part active de l'entendement qui a formé des idées justes)' cette thèse a longtemps gêné les marxistes dont certains, comme
Althusser, ont purement nié qu'elle ait été développée par
Spinoza.
Le portrait de Baruch que nous présente Lenoir est lumineux ; et très convaincant.
Spinoza, homme courageux et libre, trouve le bonheur dans l'application de son esprit à comprendre le monde.
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