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Critique de Sharon


Un auteur japonais aurait-il pu écrire Mon père n'est pas un héros ? Je n'en suis pas sûr. Pourtant, le texte de Christophe Léon est d'autant plus fort qu'il est concis. Ce n'est pas une lettre ouverte dans un journal, ce n'est pas un témoignage mis sur un réseau social, non, c'est une lettre privée au patron de l'entreprise qui employait le père du narrateur, un an après le drame de Fukushima. Noriaki a 14 ans, et suffisamment de recul, de maturité, pour analyser ce qu'il a vécu, pour exprimer son ressenti, et sa colère.
Noriaki, sa petite soeur Emiko et ses parents formaient une famille unie, avant la catastrophe. Une famille ordinaire : le papa est ingénieur, la petite soeur va au jardin d'enfants. Les parents sont soucieux de leurs enfants, de leur réussite, sans excès. Ils participent aux fêtes japonaises traditionnelles.
Puis vint Fukushima. Noriaki retranscrit alors les différentes étapes de ce qui a eu lieu, et surtout le geste fort de son père, et d'autres avec lui, qui se sont portés volontaires. Qui sont restés à leur poste. Qui ont aidé les secouristes. Non pour la gloire ou l'argent. Par devoir. C'est vraiment le mot qui ponctue le texte : devoir. Il raconte aussi l'envers du décor, les familles, qui ne savent rien ou presque, les médias, quasiment muets, l'obligation de chercher de véritables informations sur internet. Et enfin, le dénouement. le soulagement ? Pas vraiment.
Mon père n'est pas un héros est un texte court et fort.
Lien : http://deslivresetsharon.wor..
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