AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Sachenka


Après avoir été quelque peu déçu par mes dernières lectures des romans policiers de Donna Leon, je suis content d'avoir mieux apprécié Brunetti entre les lignes. Je pense que mon regain d'intérêt est dû au fait que l'intrigue principale tourne autour de livres rares qui auraient été volés. C'était bien trouvé de la part de Donna Leon que d'aller chercher cette fibre sensible chez ses lecteurs. Lequel ne réagirait pas à cela, même s'il n'est pas nécessairement amateurs d'ouvrages anciens, allant des Grecs et des Latins à des explorateurs de la Renaissances ? J'ai souvent rêvé feuilleter de pareilles oeuvres d'art. Ainsi donc, des manuscrits d'une valeur inestimable ont été volés à la Merula, une bibliothèque privée, et d'autres ont été saccagés, des pages avec de belles enluminures ou des dessins ont été arrachées. Et c'est Brunetti qui est chargé de l'enquête.

Bien sur, éventuellement, passé la moitié du roman, un meurtre est commis et l'enquête commence à prendre une tournure assez classique. Pendant un moment, j'ai eu peur. « - du coup, ce qui s'est passé à la Merula ne paraît plus qu'un vol mineur, constata Brunetti. » (p. 253) Mais ce n'était que pour mieux revenir aux manuscrits anciens, à mon plus grand plaisir.

Le commissaire Brunetti m'a toujours été sympathique, loin des autres vedettes de séries policières au passé trouble. Il semble paisible et jouir d'une vie familiale comblée. C'est sans doute à cause de tous ces criminels auxquels il confronté jour après jour mais, dans les derniers romans de la série (et j'inclus celui-ci), je le trouve pessimiste, allant jusqu'à énumérer plusieurs exemple de corruption et de crimes impunis. Je ne suis pas certain que cette vision noire me plaise…

Dans tous les cas, il réussit toujours à arriver à la vérité et, en passant, à nous livrer un peu de sa philosophie de la vie. J'aurai aimé dire qu'il réussit également à percer l'âme humaine mais, finalement, elle n'est pas un aussi grand mystère qu'on le souhaiterait. « Il n'y a rien à comprendre. Les gens volent des livres pour l'argent. » (p. 137) Dommage mais sans doute réaliste.
Commenter  J’apprécie          380



Ont apprécié cette critique (35)voir plus




{* *}