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Critique de Missnefer13500


C'est avec plaisir que je retrouve l'inspecteur Brunetti dans une nouvelle enquête avec Venise pour paysage.

Comme je prend le train en route, j'avais crainte d'avoir à suivre ses aventures. Mais ce n'est pas le cas, bien que l'auteure ait tissé une toile de fond auteur de son enquêteur ( vie de famille, relations professionnelles) , ce qui étoffe le personnage et l'ancre dans la vie réelle, à cette heure chaque intrigue peut se suivre pas forcement dans une suite chronologique. Ici il s'agit du vingtième tome.

Pour ceux qui l'ignorent l'auteure née dans le New jersey vit à Venise depuis plus de 20 ans, et son attachement à Venise transpire ici , dans toutes les pages , une fois de plus, comme dans le premier opus Brunetti entre les lignes . (ma découverte de cette série a commencé par un des deniers de l'auteure )

Elle met bien en avant, avec une petite note d'humour, ( d'ailleurs ce roman est truffé de pointes d'humour, j'ai souri très souvent) que Venise n'est pas New York et nous ressentons vraiment les implications de la culture Italienne sur notre petit groupe d'inspecteurs .Ici pas de "cow-boy " si on peut dire. Et tout ceci bien sur, joue sur l'ambiance ,avec un commissaire en quelque sorte, pris en otage de son humanité. Un personnage a la probité exemplaire, épris de justice ,ce qui donne un ton très particulier à cette intrigue, comme aux autres tomes je présume,car je ressens ici vraiment la signature de l'auteure.

Donna Leon se plait à mettre en avant les aberrations politiques et bureaucratiques , et son personnage principal de débattre sur les malheureuses implications sociales, mais aussi et surtout les valeurs morales. Ici encore nous ne pouvons que nous même nous interroger sur le devenir d'une société que certains jugeraient décadentes et dans laquelle l'argent tient la première place.

Dans cet opus, la vieillesse, les violences conjugales sont les thèmes centraux de cette intrigue. et l'auteur mêle avec brio questions sociales, et intrigue policière. Et j'ai le sentiment que l'intrigue n'est qu'un moyen d'aborder de profonds sujets sociaux qui lui tiennent à coeur. Elle nous fait baigner dans une ambiance particulière dans cette Cité des Doges qui semble un peu hors du temps, un peu magique, tout en étant soumise à une politique assez nuisible et menacée de disparition ( altération des palazzi abandonnés ou reconvertis , délitement de la culture Vénitienne)

Que se cache donc derrière les belles façades ? Constanza cette bénévole auprès des résidents d'une maison de retraite , et des femmes battues , est elle vraiment une femme admirable, généreuse , à l'écoute de pauvres âmes perdues dans les méandres du passé ? Ou une manipulatrice qui abuse de personnes âgées ? Sa mort, comme le pense instinctivement Guido Brunetti, est elle si naturelle qu'il parait ?

Nous suivons donc le commissaire dans une enquête basée sur sa seule conviction instinctive. Il va lui falloir convaincre sa hiérarchie, qui semble somme toute assez laxiste, et engoncée dans une politique d'autruche, craignant un tapage médiatique qui pourrait faire fuir les touristes se sentant en insécurité dans la Sérenissine .

L'auteur brosse cette histoire par petites touches, nous entraine sur des pistes différentes jusqu'aux révélations finales et nous démontre la complexité de l'âme humaine, tout n'est pas ni blanc ni noir. Tant et si bien que nous ne pouvons qu'adhérer au dénouement. Un dénouement touchant, et impensable.

Une fois de plus donc Donna Leon avec son talent si particulier brosse un tableau acerbe de la complexité italienne, de ses moeurs administratives corrompues, mais avec son commissaire Brunetti nous donne a esperer que tout n'est pas perdu, tant que certains hommes conservent et transmettent de belles valeurs morales

Le plus , c'est de visualiser ce paysage empreint de magie, à partir des descriptions de l'auteure, emprunter nous aussi les vaporettos et contempler les reflets changeants du soleil sur les eaux du Grand Canal, entendre les drapeaux claquer au vent sur les coupoles de la Basilique San Marco, découvrir des chemins inconnus des touristes, s'attarder sur la Place Saint Marc...

Ce style de romans policiers passionnera ou pas, je pense qu'il n'y aura pas de juste milieu.

Personnellement, c'est un style à découvrir et je crois que je vais suivre encore un peu ce commissaire avec ses aventures dans lesquelles les comportements humains sont davantage mis en avant que les scènes sanguinolentes et violentes Un personnage à l'image d'Hercule Poirot (Agatha Christie) et de l'inspecteur Linley ( Elisabeth George auteure beaucoup plus contemporaine ) qui cependant restent mes préférés.



Petit bémol , le titre ! Que je trouve pas bien adapté

C'est avec plaisir que je retrouve l'inspecteur Brunetti dans une nouvelle enquête avec Venise pour paysage.

Comme je prend le train en route, j'avais crainte d'avoir à suivre ses aventures. Mais ce n'est pas le cas, bien que l'auteure ait tissé une toile de fond auteur de son enquêteur ( vie de famille, relations professionnelles) , ce qui étoffe le personnage et l'ancre dans la vie réelle, à cette heure chaque intrigue peut se suivre pas forcement dans une suite chronologique. Ici il s'agit du vingtième tome.

Pour ceux qui l'ignorent l'auteure née dans le New jersey vit à Venise depuis plus de 20 ans, et son attachement à Venise transpire ici , dans toutes les pages , une fois de plus, comme dans le premier opus Brunetti entre les lignes . (ma découverte de cette série a commencé par un des deniers de l'auteure )

Elle met bien en avant, avec une petite note d'humour, ( d'ailleurs ce roman est truffé de pointes d'humour, j'ai souri très souvent) que Venise n'est pas New York et nous ressentons vraiment les implications de la culture Italienne sur notre petit groupe d'inspecteurs .Ici pas de "cow-boy " si on peut dire. Et tout ceci bien sur, joue sur l'ambiance ,avec un commissaire en quelque sorte, pris en otage de son humanité. Un personnage a la probité exemplaire, épris de justice ,ce qui donne un ton très particulier à cette intrigue, comme aux autres tomes je présume,car je ressens ici vraiment la signature de l'auteure.

Donna Leon se plait à mettre en avant les aberrations politiques et bureaucratiques , et son personnage principal de débattre sur les malheureuses implications sociales, mais aussi et surtout les valeurs morales. Ici encore nous ne pouvons que nous même nous interroger sur le devenir d'une société que certains jugeraient décadentes et dans laquelle l'argent tient la première place.

Dans cet opus, la vieillesse, les violences conjugales sont les thèmes centraux de cette intrigue. et l'auteur mêle avec brio questions sociales, et intrigue policière. Et j'ai le sentiment que l'intrigue n'est qu'un moyen d'aborder de profonds sujets sociaux qui lui tiennent à coeur. Elle nous fait baigner dans une ambiance particulière dans cette Cité des Doges qui semble un peu hors du temps, un peu magique, tout en étant soumise à une politique assez nuisible et menacée de disparition ( altération des palazzi abandonnés ou reconvertis , délitement de la culture Vénitienne)

Que se cache donc derrière les belles façades ? Constanza cette bénévole auprès des résidents d'une maison de retraite , et des femmes battues , est elle vraiment une femme admirable, généreuse , à l'écoute de pauvres âmes perdues dans les méandres du passé ? Ou une manipulatrice qui abuse de personnes âgées ? Sa mort, comme le pense instinctivement Guido Brunetti, est elle si naturelle qu'il parait ?

Nous suivons donc le commissaire dans une enquête basée sur sa seule conviction instinctive. Il va lui falloir convaincre sa hiérarchie, qui semble somme toute assez laxiste, et engoncée dans une politique d'autruche, craignant un tapage médiatique qui pourrait faire fuir les touristes se sentant en insécurité dans la Sérenissine .

L'auteur brosse cette histoire par petites touches, nous entraine sur des pistes différentes jusqu'aux révélations finales et nous démontre la complexité de l'âme humaine, tout n'est pas ni blanc ni noir. Tant et si bien que nous ne pouvons qu'adhérer au dénouement. Un dénouement touchant, et impensable.

Une fois de plus donc Donna Leon avec son talent si particulier brosse un tableau acerbe de la complexité italienne, de ses moeurs administratives corrompues, mais avec son commissaire Brunetti nous donne a esperer que tout n'est pas perdu, tant que certains hommes conservent et transmettent de belles valeurs morales

Le plus , c'est de visualiser ce paysage empreint de magie, à partir des descriptions de l'auteure, emprunter nous aussi les vaporettos et contempler les reflets changeants du soleil sur les eaux du Grand Canal, entendre les drapeaux claquer au vent sur les coupoles de la Basilique San Marco, découvrir des chemins inconnus des touristes, s'attarder sur la Place Saint Marc...

Ce style de romans policiers passionnera ou pas, je pense qu'il n'y aura pas de juste milieu.

Personnellement, c'est un style à découvrir et je crois que je vais suivre encore un peu ce commissaire avec ses aventures dans lesquelles les comportements humains sont davantage mis en avant que les scènes sanguinolentes et violentes Un personnage à l'image d'Hercule Poirot (Agatha Christie) et de l'inspecteur Linley ( Elisabeth George auteure beaucoup plus contemporaine ) qui cependant restent mes préférés.



Petit bémol , le titre ! Que je trouve pas bien adapté
C'est avec plaisir que je retrouve l'inspecteur Brunetti dans une nouvelle enquête avec Venise pour paysage.

Comme je prend le train en route, j'avais crainte d'avoir à suivre ses aventures. Mais ce n'est pas le cas, bien que l'auteure ait tissé une toile de fond auteur de son enquêteur ( vie de famille, relations professionnelles) , ce qui étoffe le personnage et l'ancre dans la vie réelle, à cette heure chaque intrigue peut se suivre pas forcement dans une suite chronologique. Ici il s'agit du vingtième tome.

Pour ceux qui l'ignorent l'auteure née dans le New jersey vit à Venise depuis plus de 20 ans, et son attachement à Venise transpire ici , dans toutes les pages , une fois de plus, comme dans le premier opus Brunetti entre les lignes . (ma découverte de cette série a commencé par un des deniers de l'auteure )

Elle met bien en avant, avec une petite note d'humour, ( d'ailleurs ce roman est truffé de pointes d'humour, j'ai souri très souvent) que Venise n'est pas New York et nous ressentons vraiment les implications de la culture Italienne sur notre petit groupe d'inspecteurs .Ici pas de "cow-boy " si on peut dire. Et tout ceci bien sur, joue sur l'ambiance ,avec un commissaire en quelque sorte, pris en otage de son humanité. Un personnage a la probité exemplaire, épris de justice ,ce qui donne un ton très particulier à cette intrigue, comme aux autres tomes je présume,car je ressens ici vraiment la signature de l'auteure.

Donna Leon se plait à mettre en avant les aberrations politiques et bureaucratiques , et son personnage principal de débattre sur les malheureuses implications sociales, mais aussi et surtout les valeurs morales. Ici encore nous ne pouvons que nous même nous interroger sur le devenir d'une société que certains jugeraient décadentes et dans laquelle l'argent tient la première place.

Dans cet opus, la vieillesse, les violences conjugales sont les thèmes centraux de cette intrigue. et l'auteur mêle avec brio questions sociales, et intrigue policière. Et j'ai le sentiment que l'intrigue n'est qu'un moyen d'aborder de profonds sujets sociaux qui lui tiennent à coeur. Elle nous fait baigner dans une ambiance particulière dans cette Cité des Doges qui semble un peu hors du temps, un peu magique, tout en étant soumise à une politique assez nuisible et menacée de disparition ( altération des palazzi abandonnés ou reconvertis , délitement de la culture Vénitienne)

Que se cache donc derrière les belles façades ? Constanza cette bénévole auprès des résidents d'une maison de retraite , et des femmes battues , est elle vraiment une femme admirable, généreuse , à l'écoute de pauvres âmes perdues dans les méandres du passé ? Ou une manipulatrice qui abuse de personnes âgées ? Sa mort, comme le pense instinctivement Guido Brunetti, est elle si naturelle qu'il parait ?

Nous suivons donc le commissaire dans une enquête basée sur sa seule conviction instinctive. Il va lui falloir convaincre sa hiérarchie, qui semble somme toute assez laxiste, et engoncée dans une politique d'autruche, craignant un tapage médiatique qui pourrait faire fuir les touristes se sentant en insécurité dans la Sérenissine .

L'auteur brosse cette histoire par petites touches, nous entraine sur des pistes différentes jusqu'aux révélations finales et nous démontre la complexité de l'âme humaine, tout n'est pas ni blanc ni noir. Tant et si bien que nous ne pouvons qu'adhérer au dénouement. Un dénouement touchant, et impensable.

Une fois de plus donc Donna Leon avec son talent si particulier brosse un tableau acerbe de la complexité italienne, de ses moeurs administratives corrompues, mais avec son commissaire Brunetti nous donne a esperer que tout n'est pas perdu, tant que certains hommes conservent et transmettent de belles valeurs morales

Le plus , c'est de visualiser ce paysage empreint de magie, à partir des descriptions de l'auteure, emprunter nous aussi les vaporettos et contempler les reflets changeants du soleil sur les eaux du Grand Canal, entendre les drapeaux claquer au vent sur les coupoles de la Basilique San Marco, découvrir des chemins inconnus des touristes, s'attarder sur la Place Saint Marc...

Ce style de romans policiers passionnera ou pas, je pense qu'il n'y aura pas de juste milieu.

Personnellement, c'est un style à découvrir et je crois que je vais suivre encore un peu ce commissaire avec ses aventures dans lesquelles les comportements humains sont davantage mis en avant que les scènes sanguinolentes et violentes Un personnage à l'image d'Hercule Poirot (Agatha Christie) et de l'inspecteur Linley ( Elisabeth George auteure beaucoup plus contemporaine ) qui cependant restent mes préférés.



Petit bémol , le titre ! Que je trouve pas bien adapté


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