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Critique de Unhomosapiens


Ce que j'aime dans les romans policiers, outre l'intrigue bien évidemment, c'est le personnage du commissaire ou inspecteur principal qui mène l'enquête. Je n'ai pas beaucoup d'expérience dans ce domaine littéraire, mais des enquêteurs comme Dalgiesh de PD James, Adamsberg de Fred Vargas, Arnaldur, le commissaire islandais d'Erlandur, ont tous des personnalités qui ont un recul par rapport à la société. Leur position d'observateur des moeurs, us et coutumes de leurs pays, leur permet d'avoir un regard très lucide et réaliste sur la société. C'est ce qui fait que je m'identifie assez facilement à ces héros, pour leur regard distancié sur le monde qui les entoure.
Le commissaire Brunetti, ne déroge pas à la règle. Je m'imagine un homme entre deux âges complètement désabusé par la politique italienne et la mentalité de ses concitoyens. J'aime lorsqu'il parcourt les ruelles de sa bonne vieille Venise. Car l'autre personnage principal des romans de Dona Leon, est bien entendu cette ville hors du commun, presque hors du temps, où se déroule les meurtres et malversations sur lesquelles il doit enquêter. Bien souvent d'ailleurs, et c'est le cas ici, les individus malfaisants viennent d'autres régions du pays et le Sud de la botte est souvent épinglé.
L'auteure excelle aussi dans la description des personnages secondaires, des situations, ou la simple action de prendre un expresso sur la terrasse d'un campo nous donne l'impression d'y être déjà. On entend le clapotis de l'eau du canal, le moteur du vaporetto au loin, on voit le verglas sur les marches du pont... C'est ce qui me plait dans ce deuxième roman que je lis de Dona Leon. Cependant, le point faible dans celui-ci, est tout de même l'intrigue. Peu d'éléments, peut de dénouement, peu d'intensité. le plus intéressant, peut-être est que cette enquête nous emmène du côté de Marghera, la zone industrielle qui fait face à la Sérenissime, sur la lagune. Car il est question ici de l'évacuation des déchets toxiques qui proviennent de ces raffineries. le livre a été écrit aux alentours de 2008, en pleine médiatisation de la crise des ordures à Naples et de la main mise de cette industrie florissante par la Camorra. L'auteure en a donc fait le sujet de son livre. Pas inintéressant mais pas vraiment abouti. L'enquête aurait gagnée à être plus fouillée, plus précise.
J'ai cependant passé un excellent moment, même si parfois, la lecture en diagonale s'est imposée. Donc, à conseiller plus aux amoureux de Venise et de l'Italie qu'aux amateurs de romans policiers.
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