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Les enquêtes du commissaire Brunetti tome 18 sur 31
EAN : 9782757819791
360 pages
Points (03/01/2013)
3.44/5   150 notes
Résumé :
Un soir que la neige tombe sur la Sérénissime, une femme blonde juchée sur des hauts talons et enveloppée dans un manteau de fourrure croise la route de notre cher commissaire Guido Brunetti. Elle s’appelle Franca Marinella, s’est fait remodeler le visage par un chirurgien peu adroit, cite Cicéron ou Virgile par cœur, et Brunetti est instantanément subjugué par cet étrange alliage d’intelligence, de culture et de beauté altérée par l’inconscience – comme sa Venise, ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (23) Voir plus Ajouter une critique
3,44

sur 150 notes
''Super Liftata''...C'est ainsi que la bonne société vénitienne a baptisé Franca Marinella, la jeune seconde épouse du riche homme d'affaires Maurizio Cataldo, tant elle semble avoir abusé des ''bienfaits'' de la chirurgie esthétique. C'est au cours d'un dîner mondain chez ses beaux-parents que le commissaire Brunetti la rencontre pour la première fois et, étrangement, il tombe sous le charme de cette femme au visage figé mais qui peut citer Virgile ou Cicéron de mémoire. Il est loin de se douter que leurs chemins vont se recroiser dans des circonstances moins sympathiques et très inattendues. En effet, Brunetti est contacté par un carabinier qui lui demande de retrouver un suspect potentiel dans une affaire de meurtre, un homme dont il ne sait rien si ce n'est qu'il serait vénitien. Défiance et compétition entre les différents corps de police font hésiter Brunetti qui finit pourtant par trouver une piste. L'homme est un flambeur et c'est donc au casino que le commissaire le débusque. A son bras, Franca Marinella...

Pollution, trafic de déchets toxiques et mafia...des thèmes déjà abordés par Donna Leon tant ils touchent Venise, la belle et menacée Sérénissime. Une ville qu'on a toujours plaisir à retrouver -cette fois-ci sous la neige- malgré sa lente corrosion, les petits trafics entre amis et la corruption. On connaît désormais suffisamment Brunetti pour savoir qu'il tente toujours, avec ses faibles moyens, de lutter contre ceux qui, par orgueil, cupidité, certitude de leur impunité, jouent avec les lois, amassant fortune et pouvoir sans souci de nuire aux autres, à la ville, au pays. Souvent résigné à ne pas pouvoir changer les choses, il continue tout de même à s'interroger, à discuter avec son épouse Paola, ou avec son beau-père dont il se rapproche malgré leurs points de vue différents sur le monde des affaires et le capitalisme. le ton est donc doux-amer dans cet opus qui parle aussi de la solitude de ceux qui sont trop intelligents pour le monde qui les entoure. La ''Super Liftata'', si belle autrefois, est l'incarnation même du sentiment d'isolement qu'on peut ressentir dans une société où l'apparence compte plus que l'âme...Un bon cru.
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Ce que j'aime dans les romans policiers, outre l'intrigue bien évidemment, c'est le personnage du commissaire ou inspecteur principal qui mène l'enquête. Je n'ai pas beaucoup d'expérience dans ce domaine littéraire, mais des enquêteurs comme Dalgiesh de PD James, Adamsberg de Fred Vargas, Arnaldur, le commissaire islandais d'Erlandur, ont tous des personnalités qui ont un recul par rapport à la société. Leur position d'observateur des moeurs, us et coutumes de leurs pays, leur permet d'avoir un regard très lucide et réaliste sur la société. C'est ce qui fait que je m'identifie assez facilement à ces héros, pour leur regard distancié sur le monde qui les entoure.
Le commissaire Brunetti, ne déroge pas à la règle. Je m'imagine un homme entre deux âges complètement désabusé par la politique italienne et la mentalité de ses concitoyens. J'aime lorsqu'il parcourt les ruelles de sa bonne vieille Venise. Car l'autre personnage principal des romans de Dona Leon, est bien entendu cette ville hors du commun, presque hors du temps, où se déroule les meurtres et malversations sur lesquelles il doit enquêter. Bien souvent d'ailleurs, et c'est le cas ici, les individus malfaisants viennent d'autres régions du pays et le Sud de la botte est souvent épinglé.
L'auteure excelle aussi dans la description des personnages secondaires, des situations, ou la simple action de prendre un expresso sur la terrasse d'un campo nous donne l'impression d'y être déjà. On entend le clapotis de l'eau du canal, le moteur du vaporetto au loin, on voit le verglas sur les marches du pont... C'est ce qui me plait dans ce deuxième roman que je lis de Dona Leon. Cependant, le point faible dans celui-ci, est tout de même l'intrigue. Peu d'éléments, peut de dénouement, peu d'intensité. le plus intéressant, peut-être est que cette enquête nous emmène du côté de Marghera, la zone industrielle qui fait face à la Sérenissime, sur la lagune. Car il est question ici de l'évacuation des déchets toxiques qui proviennent de ces raffineries. le livre a été écrit aux alentours de 2008, en pleine médiatisation de la crise des ordures à Naples et de la main mise de cette industrie florissante par la Camorra. L'auteure en a donc fait le sujet de son livre. Pas inintéressant mais pas vraiment abouti. L'enquête aurait gagnée à être plus fouillée, plus précise.
J'ai cependant passé un excellent moment, même si parfois, la lecture en diagonale s'est imposée. Donc, à conseiller plus aux amoureux de Venise et de l'Italie qu'aux amateurs de romans policiers.
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Un dimanche après-midi pour retrouver Donna Leon et le commissaire Brunetti est toujours un plaisir. Même si nous connaissons la recette, même si nous sommes des habitués de la manière "Leon", les retrouvailles sont toujours heureuses. Ici encore. Dans le fond, ce qui me charme ce sont les différents visages de Venise, ce sont les repas de famille, ce sont les conversations qu'entretient Brunetti avec sa femme, ce sont les digressions à partir des lectures du commissaire, bref de bons moments. L'histoire importe moins que tout ce qui l'entoure. Et malgré qu'à chaque lecture, nous découvrions un côté plus sombre de l'Italie, malgré le fait que nous critiquions ses administrations et sa gouvernance, nous sommes à Venise, nous mangeons italien et nous discutons des grands classiques en sirotant une grappa ...!
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C'est ma seconde incursion dans le monde de Guido Brunetti et, une fois de plus, j'ai particulièrement apprécié ce polar.
Plusieurs sujets y sont abordés par Donna Leon, qui rend certains de ses personnages aussi mystérieux que la ville de Venise. A commencer par Franca Marinello, la femme de Maurizio Cataldo, un riche homme d'affaires qui cherche à intéresser le beau-père de Brunetti dans ses affaires.

Franca qui a trente ans de moins que son mari fascine Brunetti. Lors d'un dîner chez ses beaux-parents, il a l'occasion de discuter avec elle et apprend avec stupeur qu'elle a lu la plupart des auteurs iques : Cicéron, Virgile, Ovide et bien d'autres. Mais France Marinello surprend Brunetti pour une autre raison : la jeune femme semble s'être un peu trop adonnée à la chirurgie esthétique, comme en témoigne son visage figé. Franca Marinello ne sait plus sourire ou bouger les sourcils et ceux qui veulent se moquer d'elle l'appellent la super liftata, la super liftée... Pour une fois, donc, le titre français d'un roman originalement écrit en anglais est adapté : La femme au masque de chair, c'est Franca Marinello.
Mais qu'a-t-elle à voir avec une enquête sur la pollution ? C'est un peu la question que se pose Brunetti tout au long de cette enquête. Franca Marinello semble plus d'une fois se trouver sur son chemin alors que le commissaire aide un carabinier venu lui demander des renseignements sur un Vénitien qui semble mêlé à un trafic de déchets toxiques.

Le mystère entourant les personnages, la pollution de l'environnement, les affaires, la volonté de gagner de l'argent sont quelques uns des nombreux sujets abordés par Donna Leon dans ce polar très sérieux mais néanmoins divertissant.

L'intrigue de ce roman est donc assez semblable à celle de Mort en terre étrangère, que j'ai lu il y a quelque temps déjà. Là aussi, il était question de pollution. Et le sujet de l'enquête de Brunetti n'est pas le seul point commun entre ces deux polars : une fois de plus, l'ambiance mise en place par Donna Leon est très agréable. Brunetti mène ses investigations de façon efficace, mais sans se presser et sans stress inutile. Les détails de sa vie privée sont nombreux et la vie douillette qu'il mène en compagnie De Paola, son épouse, et de leurs deux enfants semble très sereine. Pour ne rien gâcher, Paola est une excellente cuisinière et l'auteure nous donne quelques détails sur les menus qu'elle concocte pour son mari et ses enfants.

Mon ressenti face aux enquêtes de Brunetti n'a donc pas changé : ce que j'apprécie le plus dans ces polars, c'est leur ambiance générale.
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J'avais deux romans policiers de Donna Leon dans ma PAL, récupérés je ne sais plus trop comment. Je viens de finir le premier, La femme au masque de chair et franchement je ne suis pas convaincue.
je n'ai pas aimé l'écriture de la dame, un rien pédante, qui place des mots comme idiosyncrasie ou anachorète dans son récit, sans aucune nécéssité. Un rien méprisante en considérant en vrac les Lombards, les Calabrais, les Napolitains et les Siciliens comme inférieurs aux Vénitiens. Ou qui décrit le palazzo Grassi (qui abrite la collection Pinault) comme un "palazzo déchu au rang d'entrepôt sans charme pour oeuvres d'art de seconde catégorie".
L'intrigue est indigente, et complètement improbable , le rythme est lent, et l'humour peu présent.
Ce que j'ai en revanche apprécié, ce sont les dialogues entre le commissaire Brunetti et sa femme Paola, féministe convaincue qui n'hésite pas à recadrer son mari quand il se laisse aller à des propos inopportuns...
Bon, je crois que je vais attendre un peu avant d'essayer le deuxième livre de Donna Leon.

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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
(...)Brunetti décida que le moment était venu de faire son entrée ."Ah , la paix et l'harmonie à table ", dit-il en prenant place . Il se tourna pour jeter un coup d'oeil à ce qui mijotait sur le feu . Puis il se servit du vin , en prit une gorgée , le trouva bon , en prit une deuxième et reposa son verre . "Quel réconfort et quelle joie pour un homme que de retourner , après une dure journée de travail , au sein d'une famille aimante .
-La journée n'en est qu'à la moitié , fit observer Chiara de sa voix rugueuse d'arbitre . Elle tapota son verre de montre .
"Et de savoir qu'il ne sera jamais contredit , enchaîna Brunetti , que chacune de ses paroles sera considérée comme une perle de savoir , que chacune de ses remarques sera respectée pour sa sagesse ."
Chiara repoussa son assiette , posa la tête sur la table et se la couvrit des mains . "On m'a enlevée quand j'étais bébé pour m'obliger à vivre avec des fous "
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- La consommation, Guido, continua Orazio Falier. La consommation. Nous en sommes obsédés. Nous désirons avoir non pas une, mais six télés. Avoir un portable neuf tous les ans, sinon tous les six mois - au fur et à mesure que les nouveaux modèles sont mis sur le marché. Et vantés par la pub. Améliorer nos ordinateurs dès la sortie d'un nouveau système d'exploitation, ou dès que l'écran devient plus grand, ou plus petit, ou plus plat, ou plus rond, pour ce que j'en sais.
Si tu me demandes où je veux en venir, dit alors le compte, c'est à la question des déchets...
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Le plus étrange est le silence.
Les citadins disent tous détester la pollution et la circulation, mais le pire, c'est le bruit. Ça n'arrête jamais. Même tard dans la nuit, même tôt le matin. Il y a toujours un moteur qui tourne quelque part, un bus, un avion qui atterrit, une alarme de voiture qui s'est déclenchée.
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.../...
la voix de la comtesse s'éleva du bout de la table :
- J'espère que personne ne se formalisera si nous faisons un repas végétarien ce soir.
Sur quoi, elle sourit en regardant ses invités, tout à tour, avant d'ajouter, d'un ton qui trahissait à la fois de l'amusement et de l'embarras :
- Entre les idiosyncrasies alimentaires de ma famille et le fait que j'ai trop attendu pour vous appeler et vous demander les vôtres, j'ai décidé qu'il serait plus simple d'éviter viande et poisson.
- Les idiosyncrasies alimentaires ? murmura Claudia Umberti, la femme de l'avocat.
Elle paraissait sincèrement intriguée et Brunetti qui était assis à sa gauche, l'avait vu assez souvent lors de dîners de ce genre pour ne pas douter qu'elle sût que les seules idiosyncrasies de la famille Falier - les crises végétariennes épisodiques de Chiara mises à part - concernait la taille des portions et un goût prononcé pour les desserts.
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Cicéron dit que c'est le devoir des bons consuls..."Il doit protéger la vie et les intérêts des gens, faire appel au sens patriotique de ses concitoyens et, de manière générale, placer le bien être de la communauté au dessus du sien."
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À l'occasion de la 19ème édition du salon "Lire en Poche" à Gradignan, Donna Leon vous présente son ouvrage "Une enquête du commissaire Brunetti : le don du mensonge" aux éditions Calmann-Lévy.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2885442/donna-leon-une-enquete-du-commissaire-brunetti-le-don-du-mensonge
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