Citations sur Une enquête du commissaire Brunetti : La Petite fille d.. (29)
Tout ce que les grosses savent de ce qu'est une famille, c'est ce qu'ils voient autour d'eux. Pour eux, c'est ça qui est normal.
Ses yeux étaient trop rapprochés, sa lèvre supérieure, beaucoup plus grosse que la lèvre inférieure, à croire que les organes de son visage avaient été victimes d'une sorte de dérive des continents.
Je crois qu'il vaut mieux éviter le clergé en tant que groupe. (...) C'est leur goût pour le pouvoir qui me les rend aussi antipathiques. C'est l'élément moteur de tant d'entre eux ! Je crois que cela déforme leur âme.
J'ai choisi de croire en Dieu(...).Alors que je n'avais aucune preuve de son existence ; plutôt des preuves du contraire. Je trouve que ça rend la vie plus acceptable; ça rend plus faciles certains choix et permet de mieux supporter nos pertes. Mais c'est un choix de ma part, seulement un choix, si bien que l'autre choix, celui de ne pas croire, paraît parfaitement raisonnable.
Brunetti could only shrug. 'There's no telling what people will believe.'
Paola considered this for some time, then said, 'You're probabely right. God knows what's percolating in the heads of most people.'
En réaction à la remarque de Brunetti sur son manque de sensibilité au pluralisme culturel, elle répliqua que la moitié des désordres et l'essentiel de la violence du monde seraient éliminés si les hommes étaient obligés de faire leur propre repassage...
-Les voisins en ont marre de se faire piquer leurs voitures, ou de se faire cambrioler,, ou de voir leurs enfants battus à l’école par les gosses des campements. Ceux, du moins qui vont à l’école. Du coup, des groupes se constituent, ou plutôt des bandes , dans les environs de campements, et si le nombre de nomades est élevé , ce groupes estiment avoir le droit de s’en débarrasser. Et ils commencent à leur mener la vie dure. »
- Je n'ai aucune idée de ce qu'il a cru admit Brunetti en prenant une nouvelle gorgée de l'alcool de prune que lui avait offert l'un de ses informateurs rémunérés pour Noël, l'année précédente. L'homme, propriétaire de trois bateaux de pêche à Chioggia, s'était révélé une source précieuse d'informations dans une affaire de contrebande de cigarettes en provenance du Monténégro. Du coup, ni Brunetti ni ses collègues de la Guardia di Finanza ne manifestaient la moindre curiosité pour la source apparemment inépuisable de produits distillés - tous dans des bouteilles anonymes - avec laquelle il illuminait la saison des fêtes de nombreux membres des forces de l'ordre.
.../...
- Tu crois qu'il fait lui-même sa prune ?
- Aucune idée, répondit Brunetti. Mais elle est sans conteste meilleure que tout ce que j'ai pu acheté avec un timbre fiscal dessus.
Comme il n'avait jamais discuté de ce sujet avec sa belle-mère, Brunettidit prudemment :
- Je ne voudrais pas t'offenser.
- En disant que tu n'es pas croyant ?
- Oui.
- Voilà qui ne risque pas de m'offenser, Guido. J'estime que c'est un point de vue parfaitement raisonnable.
Il eut du mal à cacher sa surprise et les rides de la comtesse se plissèrent en un doux sourire.
- J'ai choisi de croire en Dieu, vois-tu, Guido. Alors que je n'avais aucune preuve de son existence ; plutôt des preuves du contraire. Je trouve que ça rend la vie plus acceptable ; ça rend plus facile certains choix et permet de mieux supporter nos pertes. Mais c'est un choix de ma part, seulement un choix, si bien que l'autre choix, celui de ne pas croire, paraît parfaitement raisonnable.
Quand avait-on cessé, se demanda-t-il de porter du noir pour les enterrements ? Il se rappelait celui de son grand père où tous les membres de la famille étaient vêtus de noir ; en particulier les femmes, qui avaient l'air de pleureuses professionnelles lors de funérailles victoriennes, même si cela se passait bien avant qu'il sache quoi que ce soit des romans victoriens.