Citations sur Une enquête du commissaire Brunetti : La Petite fille d.. (29)
En Italie, il n'était plus possible de demander à quelqu'un pour qui il votait; dans ce pays très majoritairement catholique, il n'était guère intéressant de s'enquérir des convictions religieuses des gens; les questions sur le sexe étaient déplacées, et c'était surtout de nourriture qu'on parlait pendant les repas. La lecture était peut-être le seul sujet personnel qu'on pouvait encore aborder.
"Comme Lampedusa nous l'a appris, si nous voulons que les choses restent comme elles sont, elles doivent nous donner l'impression de changer.
Comme la plupart des italiens, il s'était vu épargner les corvées du ménage grâce au labeur incessant de sa mère, toile de fond de toute sa jeunesse qu'il n'avait pourtant jamais vraiment remarquée. Ce ne fut qu'au cours de son service militaire qu'il s'aperçut que son lit ne se faisait pas tout seul chaque matin, et que s'il laissait une salle de bain sale, elle le restait.
Brunetti could only shrug. 'There's no telling what people will believe.'
Paola considered this for some time, then said, 'You're probabely right. God knows what's percolating in the heads of most people.'
Comme il n'avait jamais discuté de ce sujet avec sa belle-mère, Brunettidit prudemment :
- Je ne voudrais pas t'offenser.
- En disant que tu n'es pas croyant ?
- Oui.
- Voilà qui ne risque pas de m'offenser, Guido. J'estime que c'est un point de vue parfaitement raisonnable.
Il eut du mal à cacher sa surprise et les rides de la comtesse se plissèrent en un doux sourire.
- J'ai choisi de croire en Dieu, vois-tu, Guido. Alors que je n'avais aucune preuve de son existence ; plutôt des preuves du contraire. Je trouve que ça rend la vie plus acceptable ; ça rend plus facile certains choix et permet de mieux supporter nos pertes. Mais c'est un choix de ma part, seulement un choix, si bien que l'autre choix, celui de ne pas croire, paraît parfaitement raisonnable.
La moitié des désordres et l'essentiel de la violence du monde seraient éliminés suis les hommes étaient obligés de faire L'heure propre repassage.
Le prêtre sourit de nouveau. "Oh, nous n'en faisons jamais assez avec personne, n'est-ce pas?"
En réaction à la remarque de Brunetti sur son manque de sensibilité au pluralisme culturel, elle répliqua que la moitié des désordres et l'essentiel de la violence du monde seraient éliminés si les hommes étaient obligés de faire leur propre repassage...
Si la santé était le sujet de conversation des gens âgés et le sport, celui des hommes, la question immobilière rassemblait les Vénitiens, toutes classes confondues. Rares étaient ceux qui résistaient à ce chant de sirènes qu'était l'évocation des prix demandés, des grandes affaires conclues ou manquées, des mètres carrés gagnés ici et là, des anciens propriétaires ou de l'incompétence des fonctionnaires chargés d'autoriser les restaurations ou les travaux de modernisation.
Brunetti avait tendance à croire que le plus affreux dans la mort, tenait précisément à l'absence de conscience,au fait que le mort cessait de savoir, cessait de comprendre,cessait tout.