Citations sur Une enquête du commissaire Brunetti : Une question d'ho.. (61)
Parce que, si nous ne trouvons pas au moins une personne en qui avoir une confiance absolue...eh,bien, quelque chose nous manquera , nous serons appauvris...Ne serait-ce que pour ne pas avoir fait l'expérience de donner son entière confiance
.En affaire, c'est toujours de bonne guerre que d'éliminer la concurrence.
« son embonpoint mis à part, il était plutôt bel homme »
Brunetti sentit son cœur se serrer quand il pensa à ce qui devait se trouver dans l'enveloppe : des papiers ne pouvaient signifier qu'une chose, et de la part d'un ami, en plus ! Il décida de ne rien dire, de donner l'argent à une œuvre de bienfaisance et de ne plus jamais parler à Marco. C'est alors le terme de disonorato qui lui vint à l'esprit, et il sentit sa gorge se contracter à l'idée de la mort de cette vieille amitié.
Se servant de l'ongle, il déchira grossièrement l'enveloppe et en retira une élégante et épaisse feuille de papier à lettres, couleur crème, et une enveloppe plus petite et scellée. Il déplia la feuille et retrouva la même écriture penchée, la même encre violette. Dans l'autre enveloppe, tu trouveras du romarin, celui que le fils de Maria lui envoie de Sardaigne. Elle dit qu'il faut en mettre une demi-cuillère à thé pour un kilo de moules et un demi-kilo de tomates, et de ne pas utiliser d'autres épices.
Brunetti porta la petite enveloppe à son nez et y respira le parfum de l'amitié.
Est-ce que vous n'avez pas honte de consacrer toute votre énergie à acquérir davantage de richesses , sans penser un seul instant à la vérité et à la compréhension des choses , ainsi qu'à la perfection de vos âmes ?
Surprise , Paola demanda :
Et d'où sortent toutes ces considérations élevées ?
De Platon , répondit Brunetti en retournant à son assiette .
« il ne faut jamais croire aux promesses d’un juge. »
« — Tu veux parler d’une amnistie ?
— Non, ça, c’est ce que fait le gouvernement quand les prisons sont trop pleines et que ça revient trop cher de garder les gens enfermés : on les laisse sortir en disant que c’est parce que c’est la fête nationale ou un truc comme ça. »
« Tu as une idée de l’âge qu’il pourrait avoir ? demanda Brunetti.
— Non… pas loin de quatre-vingt-dix, je dirais.
— Un âge bien avancé pour s’intéresser à l’argent, non ? »
« avaient réussi à se glisser dans la maison, un peu comme les chats errants les soirs de pluie. ».
"Es-tu fier de ce que vous avez fait pendant la guerre ?"
demanda-t-il impulsivement, aussi surpris d'avoir posé la question
que le comte le fut de l'entendre.
[...]
"Non, je n'en suis pas fier.
Je l'étais sans doute au début, j'imagine.
Il faut dire que j'étais très jeune, je sortais à peine de l'enfance.
Quand les hostilités ont pris fin, je n'avais même pas dix-huit ans,
mais j'avais vécu et agi comme un homme,
ou comme je pensais qu'un homme devait vivre et agir,
pendant plus de deux ans.
Sur un plan moral, cependant,
ajoutant le comte avec un sourire qui parut étrangement doux à Guido,
je n'étais qu'un gamin, un simple gamin."
- Voyons, Guido, dit Lele avec une sévérité inhabituelle,
après toutes ces années dans la police,
tu devrais tout de même savoir que les gens ont infiniment moins de scrupules
à profiter d'un crime qu'à en commettre un.