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Critique de MarianneL


Jérôme Leroy m'a transformée en groupie, fan notamment de sa science fiction sauvage et nostalgique, celle qu'on retrouve dans cette novella d'une centaine de pages.

Le monde de ce Cadavre du jeune homme dans les fleurs rouges est très noir - pics de pollution, épidémies tueuses, apartheid social entre les Inclus, les possédants, et les Outers, exclus et crevant de faim et de maladies, marchandisation de tout, virtualisation du sexe, interdiction de l'alcool, émeutes et menaces de guerre civile, psychotropes à gogo et contrôle des cerveaux façon « le prisonnier » - un monde d'autant plus noir que nous semblons nous diriger aveuglément dans cette direction.

Heureusement, ce que ce monde ne peut pas prendre à Kléber Mangin, le héros de cette novella, ce sont ses souvenirs, et la nostalgie de cette passion fusionnelle vécue lorsqu'il avait vingt-trois ans avec Fadila Zouari. S'il se rend à l'invitation d'un ancien ami à Rouen malgré les dangers des attaques des Outers aux abords de la ville, c'est dans l'espoir de la recroiser.

« Non, s'était dit intérieurement Kléber, non, monsieur n'avait pas envie de se rafraîchir, ou alors avec quelque chose de fortement alcoolisé et puis, la seule chose avec laquelle on n'était pas assez prudent, ce n'était pas les rayonnements, ni les Outers, ni les pics d'ozone, non, la seule chose avec laquelle on n'était pas assez prudent, c'était le passé, le passé et les amours perdues. »

Un récit dense et efficace, avec serrement de coeur garanti pour les âmes sensibles comme la mienne.
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