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Critique de Missjasmin


Je tiens à remercier Babélio et les Editions Cairn, qui m'ont permis de découvrir ce roman, dans le cadre de l'opération Masse Critique.

L'heure de notre mort de Philippe Lescarret paraît dans la collection "Du noir au Sud" des Editions Cairn. C'est "une collection de polars qui nous transporte dans le Sud, ses villes, ses villages, à la découverte des habitants, de leurs traditions, leurs secrets".

Et, en l'occurrence, Philippe Lescarret nous propose un roman trépignant, qui se déroule dans le Sud Ouest de la France, à la frontière espagnole. Les morts successives de plusieurs vieillards, plus ou moins anonymes, tous tombés d'un pont, interpellent le lieutenant Loubeyres. L'enquête piétine, tente de se nourrir de plusieurs pistes possibles, prenant racine dans l'histoire de cette région, dans une proximité étroite avec l'Espagne. Nous y côtoyons des bandes de bikers, défenseurs de la "race blanche", des hippies en Combi Volkswagen, des catholiques intégristes, des francs-maçons, mais on nous parlera également de la phalange espagnole, du franquisme, ... Heureusement que le lieutenant Loubeyres rencontrera une spécialiste universitaire de l'histoire espagnole pour avancer dans son enquête... Et parallèlement, le procès en cour d'assises du dernier nazi, 89 ans, soupçonné d'avoir travaillé en tant que surveillant auxiliaire dans un camp d'extermination s'ouvrira...

J'ai beaucoup apprécié ce polar, qui nous fait découvrir un contexte historique qui est peu abordé, et qui pose de vraies questions concernant la place de l'histoire, avec un grand H ou un petit h, dans l'existence et les choix de chacun.

Merci à Philippe Lescarret pour ce très bon moment de lecture !

"Nul homme n'est une île complète en soi-même ; tout homme est un morceau de continent, une part du tout ; si une parcelle de terrain est emportée par la mer, l'Europe en est lésée, tout de même que s'il s'agissait d'un promontoire, tout de même que s'il s'agissait du manoir de tes amis ou du tien propre ; la mort de tout homme me diminue, parce que je suis solidaire du genre humain. Ainsi donc, n'envoie jamais demander : pour qui sonne le glas ; il sonne pour toi." (E. Hemingway)
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