Dix-huit ans, pas trop con

Midi/Minuit, des horaires particuliers pour un boulot particulier. Un jeune homme dont on connaîtra le prénom que bien plus tard, enfile sa cagoule et prend son poste avec son pote Rachid. Pendant douze heures, ils vont vendre du shit dans la cité où ils vivent. Il n'est pas le plus malheureux, ses parents travaillent, son frère et ses soeurs suivent des études et il a une petite amie à laquelle il tient. Pas malheureux mais la vie est plus douce quand on a de l'argent, non ? Et quand on vit en banlieue, est-ce qu'on n'a pas des envies d'ailleurs encore plus grandes ?

Le roman se déroule sur cette seule journée de travail, entre ventes, potes, rigolades, textos et réflexions sur le monde, sur la vie qui passe et l'avenir un peu flou. Les dialogues sont écrits avec une envie d'authenticité, comme s'il s'agissait d'une jeune homme vivant en banlieue. Ça n'a pas du être simple, d'ailleurs la lecture ne l'est pas toujours, heureusement l'auteur a pensé à un lexique.

Je suis sortie déçue de cette lecture, comme si j'étais passée à côté de quelque chose. J'ai attendu toute la lecture qu'il se passe un rebondissement et cela arrive mais tellement plus tard que ce que j'imaginais. Et côté émotions, mon ressenti est assez plat. Pourtant, je suis certaine qu'il y a plein de choses à saisir dans ce roman, plein de messages que l'auteur a voulu faire passer. Parce qu'un jeune qui vend de la drogue au lieu d'aller étudier ou travailler, qui compte sur ça pour avancer dans la vie, ce n'est pas anodin. Et j'aurais aimé sortir de là, bouleversée. Être touchée, me prendre une claque.