Juliana Léveillé-Trudel... Rien que son nom est poétique.
Un roman presque documentaire où l'histoire importe moins que son contexte politique et économique et ce qu'il a provoqué. Des hommes et des femmes décalés, perdus, sombrant dans la drogue et l'alcool.
Comme les indiens d'Amérique, comme les aborigènes, comme... tout ce que l'homme blanc a approché sans le comprendre, juste pour prendre.
L'heure n'est pas à culpabiliser, mais les faits sont là : des civilisations détruites et dérangeantes.
C'est donc dans ce contexte que
Juliana Léveillé-Trudel met en scène son personnage qui vient tous les étés dans le village de Salluit, s'occuper des enfants très nombreux, errants parmi des adultes paumés.
Dit comme ça, cela semble glauque et sombre, mais cette écrivain(e) a une écriture tellement poétique et parfois si drôle que la douceur et la bienveillance prennent le pas sur la violence et la sinistrose.
Un très très beau roman.
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