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Critique de Lilubelle


Juliana Léveillé-Trudel vous embarque en terre innue, tout au nord du Canada, dans la baie d'Hudson. le livre est construit en deux parties : la première intitulée Eva, une amie de la narratrice portée disparue et la seconde Elijah, le fils d'Eva. J'ai vraiment apprécié l'immersion dans cette terre « sacrifiée » par l'activité minière qui redistribue une partie de sa richesse aux autochtones lors du Raglan Money Day. J'ai aimé le regard porté par la blanche sur le premier (l'inuit), celui qu'on a forcé à se sédentariser dans les années 50. La narratrice s'exprime en quelque sorte à travers la tenue d'un carnet de bord tout en s'adressant régulièrement à Eva. Elle parle avec amour de ce Nord où elle se consacre aux enfants l'été pour repartir l'hiver à Montréal. Elle décrit la beauté des paysages de toundra et des étendues de sable, la beauté des hommes et des femmes de cette communauté de même pas 1500 âmes. Elle évoque crûment le quotidien de Salluit où règnent drogues, alcool, violences et détresse sociale. L'auteur fait mouche et réussit à nous faire « brailler » car décidément non, l'homme n'est pas bon pour l'homme. Dans ce monde de silences, on entend finalement le Cri de Juliana et la souffrance d'une minorité . C'est un premier roman poignant et efficace.
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