Noir et crème. Touche de rouge. Grande et agréable police, joli papier qui sent bon. Il en jette ce livre de cette maison d'édition que je ne connais pas.
Miss Marple résolvait des affaires pépouze lors de son club du mardi. Vendredi on vit en sauvage. Et avant, on a le
jeudi.
Le collectif
jeudi c'est d'abord un groupe d'étudiants qui fait du théâtre et veut monter une pièce qui a du sens. Et de fil en aiguille veut (plus ou moins mollement) fomenter une révolution. du genre Attila, rien ne repousse après tout ça. Sauf que. Ils ne sont pas la seule compagnie théâtrale à avoir ce projet et que l'autre, sans doute biberonnée à Highlander, ne voient pas pourquoi de groupe il y en aurait plus d'un.
L'histoire de nos héros en apprentissage de révolution, mêlée d'anecdotes historiques ou societales désabusées, se lit tout d'abord très bien. On cahute d'un personnage à l'autre avec joie même si en milieu du bouquin ça commence à salement tourner et j'ai été un peu malmenée et lassée par tout ce canardage, taktaktak ! Freine ! Fonce ! Aie !
Et puis rideaux et début du deuxième acte. Qui nous conte les lendemains difficiles des jours qui sentent un peu trop le napalm au petit matin. J'ai encore trouvé le temps long, néanmoins la structure du récit, la plume toujours agréable à lire font que je me suis laissée porter jusqu'à la dernière page même si ohlala tout est devenu bien trop perché et métaphorique pour mes goûts de lecteur.
Malgré tout il y a plusieurs choses que j'ai bien aimées. La plume surtout, l'originalité du récit (je pense que chaque présent a besoin d'un conteur ubuesque Boris Viantesque, c'juste pas ma came), l'état des lieux du monde présent, du fait qu'aujourd'hui Dieu il a arrêté sa semaine le
jeudi, ça devenait trop le bordel et tout se termine mal avant même le début de la fin (de semaine).
[Masse Critique]