AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de koalas


"En fait, il s'agit seulement de s'en tirer"
Tel est le constat acide mais réaliste de l'auteur qui relate son expérience de travailleur précaire et d'éplucheur d'offres d'emplois.

Titulaire d'une licence de lettres qui ne lui rapporte finalement ni gloire, ni argent, lui qui se rêvait d'écrire le grand roman américain, ne va pas vivre de sa plume mais s'épuiser à survivre. Il va occuper pendant dix ans quarante-deux emplois précaires en Amérique comme tireur de câbles et porteur de café sur un tournage d'un film underground, découpeur de poissons, barman, livreur de fuel, aide-cuisinier, déménageur... et mouiller sa chemise dans une pêcherie de crabe en Alaska.

Sans compter tous les jobs qui lui sont refusés parce que son profil est jugé trop analytique comme pour le poste de vendeur d'insecticide (très drole). Et lorsque sa licence de lettres semble requise ce n'est pas bon signe et cela sent l'arnaque.

En racontant les tribulations de sa vie précaire, Ian Levison dénonce l'hypocrisie du monde universitaire, le mythe édulcoré du rêve américain, l'arrogance de la classe dominante, les brimades des petits chefs, la gestion mafieuse des agences d'intérim.

A ceux qui vivent la bulle internet comme le meilleur des mondes, il répond par un constat amer: "Regardez dehors. Les sans-abris sont toujours là."

Un roman cynique, drôle et décalé écrit avec ses tripes qui sent le vécu sans tomber dans le misérabilisme.

A lire également, "Un petit boulot", un autre roman de Ian Levison, un poil plus sanglant.
Commenter  J’apprécie          250



Ont apprécié cette critique (24)voir plus




{* *}