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Critique de fanfanouche24


« Quand ses chaussures avaient besoin d'être cirées, l'homme qui s'occupait du jardin les cirait pour lui. Edward Charles William l'appelait "boy" même si ce dernier avait quatre enfants, neuf petits-enfants et les cheveux gris. (p. 66)”

Je commence par cette phrase quelque peu lapidaire… qui exprime une grande partie de la vie de cette auteure, marquée dans sa jeunesse par l'apartheid, l'emprisonnement de son « papa », Pendant cinq longues années.. ; papa-héros, militant de l'ANC.. . Vous direz, à juste titre, il y a eu tant de livres sur le sujet… Mais là , ce qui m'a accroché, bouleversé, c'est le ton et le style de cette femme , qui par des fables, des anecdotes paraissant dérisoires ou loufoques, sur le ton de la petite fille qu'elle était… nous révèle la cruauté de ce monde coupé en deux : entre noirs et blancs. ..

Un livre autobiographique, mordant, sans aucune pleurnicherie… qui nous percute de plein fouet , qui dit magnifiquement au-delà des douleurs du racisme, vécues dans l'enfance, l'emprisonnement brutal du père…la volonté de vivre de sa fille, l'auteure… et pour cela, la nécessité de l'écriture, encore, toujours et à jamais…!!

Pour une fois, j'éviterais les longueurs… et les digressions.. pour honorer la pudeur et la forte poésie de Déborah Lévy, qui a le talent unique et insensé de dire l'insupportable avec drôlerie et ironie positive…Peu banal !!

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