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Critique de Philbast


L'héroïne va avoir 60 ans et elle avoue être mélancolique. L'échec de son mariage, le départ de sa dernière fille, son prochain anniversaire la mettent face à sa solitude. La liberté a peut être un prix amer. Son meilleur ami ne cesse de lui conseiller de se trouver quelqu'un. Las ! Les hommes croisés sont maladroits, déjà engagés ou carrément misogynes (la rencontre lors d'une fête avec un écrivain désagréable est un des grands moments du livre).
L'auteur alterne la légèreté des moments de vie à la tristesse du temps qui passe.
Comme dans les précédents livres de Delphine Lévy c'est souvent drôle y compris lorsque l'auteur se moque un peu d'elle même. Elle presse des oranges pour ses filles qui rêvent d'une bière bien fraîche, elle présente une jeune femme à son meilleur ami sans anticiper les conséquences, elle jette par erreur les cadeaux d'anniversaire qu'elle avait pris grand soin de choisir pour une amie.
Rien n'a vraiment d'importance et tout en a.
Les hommes en prennent un peu pour leur grade, le modèle patriarcal est dénoncé. Les hommes quittent leur femmes pour d'autres plus jeunes et l'inverse n'arrive presque jamais. L'héroïne, double de l'auteur, se met à rêver d'une maison qu'elle n'achètera jamais. La maison à Hydra louée pour l'été en est pourtant un exemple presque parfait mais elle s'effrite lentement comme une analogie avec la vie.
Pas de mode d'emploi donc. La lucidité est la blessure la plus proche du soleil, écrivait René Char. Delphine Lévy est d'une rare lucidité mais elle plonge dans la mer pour ne pas se brûler.
Essentiel tout simplement.
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