Un pur plaisir de lecture !
J'ai aimé l'idée, le style, le cheminement des réflexions.
Ça m'a beaucoup parlé.
« Moi aussi, j'avais des fantômes tapis dans les ombres de ma vie : l'enfance, l'Afrique,
l'amour, la solitude, le vieillissement, ma mère et toutes mes propriétés rêvées dans mon portefeuille de propriétés ».
Ouvrons tous les champs des possibles ; avec une pensée libre et créatrice.
Et si, comme
Deborah Levy, nous envisagions la « maison de nos rêves », qu
elle serait-elle ?
Après «
Une chambre à soi » préconisée par
Virginia Woolf,
Deborah Levy nous fait partager « une propriété à soi » et imaginer une « demeure pour soi »…
«(…) rêveries de propriétés foncièrement inexistantes (…) »
Un roman « tranche de vie » qui s'inscrit dans « l'autobiographie en mouvement » de l'écrivaine poétesse britannique. Un opus féminin, délicatement poétique et subtilement drôle.
Entre réalité pragmatique et imaginaire réaliste ; des confidences et des pensées révélées à l'approche de la soixantaine, moment d'un «
état des lieux ».
Une nouvelle page de vie racontée depuis
Londres jusqu'à l'île d'Hydra, en passant par New-York, Mumbaï, Berlin, Paris.
« le temps compressé de la mémoire ».
Un récit mêlant histoire personnelle, littérature, politique et philosophie.
Marguerite Duras,
Virginia Woolf parmi d'autres, l'inspirent ;
Gaston Bachelard, « Un nid est une structure fragile qui, néanmoins est censée évoquer la stabilité ».
Complexité et paradoxes des sentiments, richesse des relations humaines.
L'art de vivre.
Un questionnement sur le sens d'une maison, de la propriété et de la féminité.
« Je crois que mon but, en littérature, est de penser librement ou plutôt de m'arranger pour que les livres s'expriment librement pour moi. Ça peut paraître facile et évident, mais ça ne l'est pas, ni sur la page ni dans la vie. »
« Il est très simple d'être heureux, mais très difficile d'être simple ».
C'est très bien écrit. Intelligent, profond. Délicieux. J'ai adoré.