AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,13

sur 150 notes
5
13 avis
4
7 avis
3
4 avis
2
0 avis
1
0 avis
"Ce n'était peut-être pas la maison mais le désir qui me faisait me sentir plus vivante ".

Dans ce troisième volet de son autobiographie en mouvement, Deborah Levy fait l'inventaire, réel ou rêvé, de ses possessions.
Une maison idéale, fantasmée, dans divers lieux,où elle nous conte,à sa façon très personnelle, sa vision de la vie.
Cet état des lieux clôt sa longue méditation sur la place de la femme dans la société, au moment précis où ses filles prennent leur envol.Elle convoque les idées et replace ses réflexions "dans le temps compressé de sa mémoire ".
Je me la représente comme un petit bout de femme à l'humour salvateur, originale et spontanée.
La poésie dont elle entoure son quotidien et son univers un peu foutraque offrent un regard unique sur nos interrogations existentielles.

" Je crois que ce que je valorise le plus sont les vraies relations humaines et l'imagination.
Peut-être qu'il est impossible d'obtenir les premières sans la seconde. J'ai mis du temps à me débarrasser de l'envie de plaire à ceux qui n'agissent pas dans mon intérêt et sont incapables de m'entourer de leur affection.
Je possède les livres que j'ai écrits et transmets mes droits d'auteur à mes filles. En ce sens, mes livres sont ma propriété.
Une propriété qui n'est pas privée. Il n'y a ni chien méchant ni vigile à l'entrée ni panneau qui interdit aux gens quels qu'ils soient de plonger, d'éclabousser, de s'embrasser, d'échouer, d'être furieux ou effrayés, d'être tendres ou tristes, de tomber amoureux de la mauvaise personne, de sombrer dans la folie, de devenir célèbres ou de jouer dans l'herbe."

Belle philosophie de vie.
Commenter  J’apprécie          373
Retrouver Déborah Levy après Ce que je ne veux pas savoir et le coût de la vie dans État des lieux, 3e opus de son récit de vie toujours traduit par Céline Leroy, est un pur délice. Je dis récit de vie plus qu'autobiographie, tellement Levy nous entraîne bien loin des habituels recensements chronologiques, pour mieux approfondir les grands espaces de réflexions thématiques qui ont séquencé son parcours de vie.

Après un retour sur les lieux qui l'ont construite et poussée à écrire dans le tome 1, l'émancipation féminine et le prix qu'il lui a fallu payer pour cela dans le tome 2, Levy se livre cette fois à une exploration de son « portefeuille de propriétés », exercice où la métaphore immobilière et matérielle est prétexte à un inventaire de vie partagé.

Un appartement, 3 vélos électriques et 3 chevaux de bois. Et de la soie… Alors que le départ de la maison de ses filles la force à s'interroger sur ce que sera cette nouvelle étape de vie, Levy, seule dans son vieil appartement de Londres et son cabanon de travail de fond de jardin, réfléchit à voix haute et partagée sur ce qu'il lui reste à acquérir, posséder, réussir ou achever.

Avec ses amis proches pour caisse de résonnance et au gré de quelques voyages, elle interroge des thèmes aussi variés que l'apparente sécurité que procure la propriété matérielle, le rôle politique et patriarcal de la maison, la place assignée de la femme mûre dans la société, ou la recherche toujours en cours du personnage féminin absolu dans la littérature.

De Londres à Hydra, en passant par New-York ou Paris, les lieux l'inspirent ou l'interrogent, faisant parfois resurgir des fulgurances sud-africaines de sa jeunesse heureuse au Cap, bercée par un soleil à nul autre pareil. Un lieu d'enfance devenu structurant : « Je n'avais pas démantelé ma maison de Johannesbourg pour la reconstruire en Grande-Bretagne. Je l'avais habitée étant enfant, et elle m'habitait maintenant que j'étais adulte. »

L'un de ses derniers mots sera pour les hommes et pour l'amour, convoquant à nouveau la grande Marguerite Duras pour illustrer ce qu'elle n'a peut-être pas su ou voulu faire : « Il faut beaucoup aimer les hommes. Beaucoup, beaucoup. Beaucoup les aimer pour les aimer. Sans cela, ce n'est pas possible, on ne peut pas les supporter. »

Il est rare qu'une femme, qu'une auteure, nous fasse autant pénétrer dans sa demeure. En refermant la porte de la maison intérieure de Déborah Levy, entrouverte le temps de trois livres, j'en ressors rempli d'interrogations. Mais tellement plus riche de ces interrogations nouvelles. La grâce d'une certaine littérature…
Commenter  J’apprécie          352

Je ne suis préparée à rien. Je prend ce qu'on veut bien me transmettre. La délicatesse d'une rose comme un État des lieux. Je regarde tout suffisamment longtemps, pour m'imprégner. M'imprégner d'un monde, d'un mode d'écriture, d'une fleur, de la recherche minutieuse de donner corps à un personnage féminin, d'un lieu, des vibrations, ou encore d'un rêve de maison. J'aime l'imprégnation. C'est quelque chose ensuite, qui t'appartient un peu: une légère trace dans le sillage de mes pensées. Je suis avec délectation les pérégrinations de Déborah Lévy et le bonheur de rentrer chez elle…
Je ne suis préparée à rien. Je ne connais pas encore le départ d'un enfant vers son nid, je ne connais pas les joies d'une sorbetière, je ne connais pas tou.te.s les écrivain.e.s qu'elle invite à son souvenir. Je n'ai que des chemins qu'elle a défriché pour que je m'y sente à l'aise et que j'apprenne l'art de vivre, et l'immense plaisir d'être une femme. Je n'avais qu'une joie, rentrer chez moi, pour lire ses pensées, juste à côté de mon rosier. J'ai l'envie folle, aujourd'hui, d'un bananier, sur les rebords de ma baignoire. À voir si un jour, on le comptera avec mon État des lieux…
Je ne suis préparée à rien. Je n'ai que des doutes et des désirs d'écriture, mais les pensées hyperactives ne veulent pas rester dans une demeure, ne veulent pas se mettre en lignes. Elles veulent l'eau, le vent, l'intérieur intime d'une fleur, la quintessence de la féminité. Mais je veux y entendre en sagesse, je veux les questionnements existentiels de Déborah, je veux les voyages, je veux le cabanon, je veux une chambre à moi, tout ce qui fait une propriété et l'Etat des lieux de nos foyers…
Je ne suis préparée à rien. Mais j'imagine très bien. Les portes et les fenêtres qu'on ouvre ou qu'on referme, les murs qu'on casse et qu'on reconstruit, les lieux et les états qui nous habitent, je les imagine dans le temps et l'espace. J'étudie auprès de mes aînées leur façon de vivre, leur façon de redessiner le bonheur, de compter leurs biens. Et puisque le personnel est politique, Deborah Lévy avec cette autobiographie en mouvement, m'initie à l'élévation. Je rénove mes rêves et mes enseignements, suite à cela. Je déconstruis et réinvente ma liberté.
Je n'étais préparée à rien, mais je fais état d'un coup de coeur pour cette lecture. Je suis riche, maintenant, d'écrits puissants que je pourrai lire et relire, parce que Ce que je (ne) veux (pas) savoir c'est le coût de la vie et l'État des lieux, et d'autres bonheurs impertinents, et je ne suis que gratitude pour ceux que Déborah Lévy nous transmet avec tant d'intelligence et de soin, pour qu'ils résonnent dans le réel…
Lien : https://fairystelphique.word..
Commenter  J’apprécie          285
Recommandé par ma libraire, en achetant ce livre je ne connaissais rien de Deborah Levy dont je n'avais pas entendu parler et dont je n'avais rien lu. J'avais certes été séduit par la collection de poche, superbe, dans laquelle était édité le livre, et un peu intrigué aussi par les chapitres portant des noms de villes Londres, Paris Mumbai…
Je découvre ainsi au hasard d'un tome d'une oeuvre autobiographique prise par la fin (bref un peu n'importe quoi, mais finalement je n'ai pas vraiment regretté cette approche illogique…) une femme libre et attachante, excentrique et drôle, profonde et dont la voix singulière et chaleureuse m'a d'emblée séduit.
Abordant la soixantaine avec inquiétude et simplicité Deborah Levy voit ses enfants partir, déménage, s'installe à Paris, écrit, lit dans les cafés, prend le temps de vivre en somme.
J'ai été vraiment séduit par les qualités d'écriture de ce livre qui n'est jamais banal ou convenu, et qui va, à mon sens, toujours dans une voie plus originale que celle où elle semble nous entrainer. Bref, j'ai beaucoup aimé et j'ai relevé des tas de phrases dont je dois maintenant vérifier qu'elles n'ont pas déjà été sélectionnées !
Un mot sur la collection et le travail de l'éditeur : c'est magnifique. Tout est magnifique, la typographie, la mise en page, la couverture rouge avec cette belle photo (je parle de l'édition de poche). Les éditions du sous-sol auront désormais toute mon attention !
Commenter  J’apprécie          210
Dernier volet de la trilogie savoureuse de Deborah Levy, « Etat des lieux » raconte le cheminement de l'écrivaine et de la femme qu'elle est devenue après le départ de ses enfants. Dans ce livre, elle s'interroge sur le lieu idéal habitable, elle qui a « passé un temps fou à scruter les vitrines d'agents immobiliers en quête d'un domaine » à elle. Convoquant toujours les figures littéraires tutélaires qui l'accompagnent, Duras, Dickinson, Woolf, l'auteur explore dans chaque chapitre un lieu géographique qu'elle a occupé : NY, Londres, Paris, Mumbai, l'île d'Hydra, avec des retours sur sa terre d'origine en Afrique du Sud. Elle passe du registre existentiel au registre professionnel, en passant par la case géographique et les objets qui l'accompagnent avec une grande agilité d'esprit. En une page elle se questionne sur la reconnaissance de son travail « Se faire un tant soit peu voir et entendre est un combat, alors qu'est ce qu'une autrice peut faire pour changer ça ? Si elle invente des histoires dont les protagonistes sont vus et entendus, est-ce que ça sera crédible ? », sur le chemin à parcourir pour rejoindre son foyer, sur la difficulté de trouver sa chambre à soi dans un soucis de vérité.

« La vérité vous libérera mais d'abord elle vous emmerdera. » Gloria Steinem.

Deborah Levy nous raconte, toujours avec son humour caustique et son féminisme subtil et éclairé, ce qui la constitue aujourd'hui, comment elle a écouté ses désirs, comment elle est devenue maîtresse de son foyer. Elle dresse les fondations du foyer imaginaire, de son « espace où vivre » qui lui permet de traverser cette nouvelle phase d'âge mur. Son questionnement existentiel est incessant mais jamais elle ne rentre dans des considérations théoriques froides. Elle a l'art de s'adresser à nous comme une amie qui nous raconte une histoire, nous interroge, nous écoute entre les blancs des pages. Elle s'attable autour d'un Spritz, et d'une assiette de pâtes aux anchois (après s'être retrouvée nez à nez avec un poulet rôti mort deux fois dans le volet précédent), nous rappelle que la mère de Jane Birkin a donné le conseil suivant à sa fille : « Quand tu auras tout perdu… mets des sous-vêtements en soie et lis Proust. » le plus petit détail, le plus simple bananier (son dernier enfant) acheté dans un marché dilate son regard, confère une valeur symbolique à son récit. Elle nous plonge dans son monde fourmillant d'intelligence et de détails sensuels (même si j'ai trouvé ce volet un peu moins dense que les deux précédents).

Deborah Levy à n'en pas douter est une écrivaine qui compte dans le paysage actuel. Son ton est le ton de la confidence, son regard est un regard universel. Elle englobe dans sa voix, la voix de quantité de femmes en drainant les voix des femmes fortes qui l'ont précédée, en écrivant un récit de femme, en s'assurant qu'elle a bien décrypté ses désirs propres, tracé la circonférence de son monde avec ses références à elle, en dehors de toute influence et pression patriarcale. La traductrice Céline Leroy a extrait de cette histoire de foyers au sens large une matière chantante, nourrissante, sensuelle et rythmée. Deborah Levy est une écrivaine solide avec une plume solide et une production succincte et profonde, une de mes écrivaines contemporaine préférée.
Commenter  J’apprécie          210
Un pur plaisir de lecture !
J'ai aimé l'idée, le style, le cheminement des réflexions.
Ça m'a beaucoup parlé.

« Moi aussi, j'avais des fantômes tapis dans les ombres de ma vie : l'enfance, l'Afrique, l'amour, la solitude, le vieillissement, ma mère et toutes mes propriétés rêvées dans mon portefeuille de propriétés ».

Ouvrons tous les champs des possibles ; avec une pensée libre et créatrice.

Et si, comme Deborah Levy, nous envisagions la « maison de nos rêves », quelle serait-elle ?

Après « Une chambre à soi » préconisée par Virginia Woolf, Deborah Levy nous fait partager « une propriété à soi » et imaginer une « demeure pour soi »…
«(…) rêveries de propriétés foncièrement inexistantes (…) »

Un roman « tranche de vie » qui s'inscrit dans « l'autobiographie en mouvement » de l'écrivaine poétesse britannique. Un opus féminin, délicatement poétique et subtilement drôle.

Entre réalité pragmatique et imaginaire réaliste ; des confidences et des pensées révélées à l'approche de la soixantaine, moment d'un « état des lieux ».
Une nouvelle page de vie racontée depuis Londres jusqu'à l'île d'Hydra, en passant par New-York, Mumbaï, Berlin, Paris.

« le temps compressé de la mémoire ».

Un récit mêlant histoire personnelle, littérature, politique et philosophie.

Marguerite Duras, Virginia Woolf parmi d'autres, l'inspirent ; Gaston Bachelard, « Un nid est une structure fragile qui, néanmoins est censée évoquer la stabilité ».
Complexité et paradoxes des sentiments, richesse des relations humaines.
L'art de vivre.
Un questionnement sur le sens d'une maison, de la propriété et de la féminité.

« Je crois que mon but, en littérature, est de penser librement ou plutôt de m'arranger pour que les livres s'expriment librement pour moi. Ça peut paraître facile et évident, mais ça ne l'est pas, ni sur la page ni dans la vie. »

« Il est très simple d'être heureux, mais très difficile d'être simple ».

C'est très bien écrit. Intelligent, profond. Délicieux. J'ai adoré.
Commenter  J’apprécie          212
Je crois bien avoir mis plus de la moitié du livre pour embarquer dans ce troisième tome des récits autobiographiques de Déborah Levy. C'est un peu triste après avoir tellement apprécié les deux premiers tomes, et surtout un peu long pour un petit 240 pages. J'aime bien son humour caustique et ses grands questionnements sur la féminité mais là, j'ai trouvé que ses obsessions pesaient lourds. Dites obsessions qui ressemblent à des draps de soie couleur curcuma ou bien des achats compulsifs d'articles usagés en prévision de l'achat de sa maison rêvée.
Ouf, heureusement, je retrouve mon autrice lorsqu'elle arrive à Paris et ensuite, sur une île grecque. Je crois que Déborah Levy est à son meilleur lorsqu'elle est en mouvement, lorsqu'elle sort de son Londres « ennuyeux » et qu'elle vit sa vie. Son questionnement sur la propriété physique ou intellectuelle est nécessaire et résonne fort à travers le constat que beaucoup trop de femmes sont locataires ou tributaires des hommes.
Elle utilise à bon escient des extraits d'auteures telles Duras, Beauvoir, Ferrante, Dickinson, etc. Son point de vue est féministe sage et sa quête immobilière n'est pas étrangère à ses réflexions. Son monde matériel est important et on sent son envie de s'en détacher mais c'est difficile. La vie et les événements se chargent de la guider.
Lecture plus ardue mais je ne regrette pas ma persévérance. Ce livre m'apporte encore beaucoup de discussions avec mes amies et je relis souvent des passages qui me font du bien. C'est bon signe, non?
Commenter  J’apprécie          160
Avec Etat des lieux se termine la trilogie de l'autobiographie en mouvement que voulait écrire l'écrivaine. C'est le même style simple et enjoué.
Ses filles ont pris leur indépendance et elle voyage laissant son "troisième enfant" un bananier aux bons soins d'une jeune femme.
Partout, elle aime nager!
Un véritable état des lieux se fait à Paris par le gardien: c'est vite fait car l'appartement était presque vide mais elle rêve d'une maison: projet qu'elle étoffe au fil des jours. le livre se termine dans une location à Hydra où ses filles vont arriver.
Elle insiste beaucoup sur ses soixante ans et s'interroge sur la féminité. Elle a besoin d'amis mais aussi d'être seule pour écrire, une demeure à elle.
Agréable à lire même si c'est dispersé entre réalité et imaginaire et entre passé et présent.
Je l'ai rencontrée à Manosque (où le libraire avait quelques exemplaires en prévente) elle est sympathique et a de l'humour. J'étais heureuse de comprendre son anglais (même expérience avec David Vann).
Commenter  J’apprécie          154
Cette trilogie est passionnante avec un crescendo jusqu'à "Etat des lieux", le dernier titre, celui de la maturité bien entamée.

Les deux premiers étaient "Ce que je ne veux pas savoir" et "Le coût de la vie". Rampe de lancement vers le troisième que je viens d'achever et qui m'a émerveillée.

Sa liberté d'évocation, son fluide, ont dû donner à l'auteure un sacré travail : il en est toujours ainsi, ce qui semble le plus naturel est le plus difficile. La juxtaposition des plans de vie, présent, passé, projection vers l'avenir, se fait sans qu'on y prenne gare, on ne se perd pas, on adhère.

Une femme, Deborah Levy, nous fait partager son cheminement et ses réflexions à travers ses réalisations : son mariage, ses filles, ses amitiés, et surtout sa création littéraire. Il y a un continuel aller-retour entre la vie et la littérature cousues l'une à l'autre et s'enrichissant mutuellement.

Ça a de la chair, de la sensibilité, du sens. C'est doux et ferme. Poétique et réaliste.

Avec des références à Apollinaire, Walter Benjamin, Virginia Woolf.

On est aspirée par la lecture tout en sentant qu'on va trop vite pour tout saisir dans cette apparente simplicité. Il faudra y revenir.

Cela faisait très longtemps que je n'étais pas tombée sous le charme d'une publication récente. Sans doute depuis "Le colonel ne dort pas" d'Emilienne Malfatto.
Commenter  J’apprécie          130
"Je crois que ce que je valorise le plus sont les vraies relations humaines et l'imagination."
Deborah Levy partage dans ce troisième opus de son "autobiographie vivante" quelque chose comme un état des lieux de sa vie. Elle décrit dans une langue à la fois très concrète et teintée de poésie, ses désirs, ses rêves et sa réalité de femme dans la soixantaine, divorcée, autrice reconnue et mère dont les filles ont quitté la maison.
Habitant un appartement en mauvais état, louant un cabanon de jardin pour y écrire, elle garde en elle son rêve d'une maison qui n'existera peut-être jamais tant son existence même, dans l'imaginaire, est puissante...
Ni renoncements, ni nostalgie, mais des analyses fines et tragi-comiques d'un quotidien parfois brutal, des souvenirs chaleureux, et des questions existentielles qui affleurent dans le texte comme des ilets sur lesquels on s'arrête quelques minutes pour penser.
Encore une belle promenade en très bonne compagnie.
Commenter  J’apprécie          92




Lecteurs (425) Voir plus



Quiz Voir plus

Les écrivains et le suicide

En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.

Virginia Woolf
Marguerite Duras
Sylvia Plath
Victoria Ocampo

8 questions
1720 lecteurs ont répondu
Thèmes : suicide , biographie , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..