Être célèbre est un engrenage. Car il faut le rester.
Pour eux, je suis un roc. Incassable. Je suis un grand arbre aux racines solidement ancrées dans la terre. Je me suis fabriquée d'un bois si dur que rien, jamais, ne pourrait me briser. On s'appuie sur moi. Mes bras multiples et forts soutiennent, mes feuilles luxuriantes protègent de l'ombre et de la pluie. C'est moi qui engage, moi qui initie, moi qui donne et moi qui reçois. M'aimeraient-ils autant, mon public et mes amis, s'ils savaient ce qui grouille de terreur et de trouble dans ma sève ? Si je le leur disais, croiraient-ils seulement que les fameux trémolos qui font la particularité de ma voix ne sont que le grincement de mon écorce chaque jour plus épaisse ? P. 71
J'ai découvert petit à petit le revers de la médaille. L'intérêt que l'on suscite peut devenir exponentiel. Alors que soi, non. On ne se dédouble pas, on reste le même, un et indivisible, tandis que les sollicitations, elles, se multiplient. Et les obligations avec elles. P. 42
Même si les commentaires Babelio me font réfléchir, j’ai eu un peu de mal avec ce roman. Ce personnage antipathique m’a empêcher de prendre du plaisir.
Pourquoi un boulon pète à ce moment-là plutôt qu'à un autre ? Pourquoi la faille se creuse ici et maintenant, pourquoi le pneu n'explose pas trois cents mètres plus loin ou deux heures plus tard ?
On est seul quand on est triste.