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Pour ses fans, elle est un roc, une idole éternelle.
Pour ses amis, elle est la femme douée et volontaire qui dirige sa vie de main de maître.
Pour son manager, elle est un produit marketing lucratif.
Pour son assistante et son coiffeur, elle est un cauchemar quotidien.
Pour vous, elle sera le personnage le plus imbuvable que vous ayez jamais rencontré.
Pourtant, vous allez l'apprécier et la comprendre, j'en fais le pari !

Elle ? C'est Leo Rivière. Enfin, ça, c'est son nom de scène, parce que, son vrai nom, elle ne se le rappelle même plus. A 17 ans, elle a été repérée par un impresario qui l'a modelée année
après année pour la transformer en chanteuse de variétés au succès international.
A presque 40 ans, elle connaît la gloire, la fortune, choisit ses amants de passage et n'a pas d'enfant.

Puis survient le décès de son meilleur ami Alban. Et là, ses certitudes s'envolent, l'écorce devenue si épaisse se fendille. Tout ce qui a fait sa vie la rend malade. Malheureusement, « le succès est un engrenage et la notoriété, une dictature. » On ne peut jamais être soi-même, il faut sourire alors qu'on a envie d'hurler et d'être seul ». Je vous laisse découvrir la suite.

Dans ce premier roman que j'ai vraiment apprécié, Marinette Lévy exprime d'une manière très juste le combat intérieur derrière le sourire et les paillettes, l'impossibilité de faire son deuil lorsqu'on est en permanence dans la lumière, la difficulté d'être disponible aux autres quand on ne trouve pas la paix intérieure.

Dans un style parfois brutal, parfois poétique, l'auteure nous interpelle : faut-il toujours aller là où on vous attend ? Quand la vie que vous menez n'a plus de sens à vos yeux, n'est-il pas temps de changer de cap ?

Personnellement, j'ai choisi !






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Léo Rivière, l'héroïne de Trop de lumière m'a tout de suite fait penser à la Stella Spotlight de Starmania, étoile vieillissante en plein doute. Même si les deux personnages sont assez éloignés, j'ai retrouvé cette ambiance à travers le récit de Léo et c'est certainement pour cela que j'ai ressenti une certaine empathie vis à vis d'elle... ce qui est loin d'être gagné pour le lecteur lambda. Car Léo Rivière on a très envie de lui mettre des claques. Star de la chanson française, remplissant les salles les plus grandes, elle est imbuvable Léo que ce soit envers son assistante ou son manager. Petit robot chantant se transformant en une sorte de mégère désenchantée lorsque les lumières s'éteignent. Peu à peu, nous allons découvrir les origines de ce mal être en explorant le parcours de Léo depuis sa découverte tout à fait fortuite par celui qui est devenu son manager, en passant par l'évolution de sa relation avec sa bande d'amis et plus particulièrement avec Alban, celui dont elle était la plus proche... Plus Léo revient sur son passé, plus le présent lui échappe comme s'il lui fallait affronter quelques vérités éludées avant de pouvoir continuer à avancer.
Visiblement, l'auteure connaît bien le milieu dont elle parle et elle use pour le faire d'un ton très direct, très brut qui peut sembler un peu trop dépouillé et contribuer à agacer le lecteur déjà passablement énervé contre Léo.
J'ai apprécié ce personnage pas commun et pas aimable (on n'est pas obligé d'aimer les personnages pour apprécier un livre je pense) et j'ai été touchée par le voyage de Léo en elle-même pour renouer avec l'essence de ses sentiments. Pas facile d'être constamment sous la lumière...
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A grand renfort de pub, de pages Facebook sponsorisées, nos lectures peuvent être orientées. On entend parler de tel ou tel livre, les réseaux sociaux partagent et l'on est tenté par le roman.
Et puis, il y a des écrits dont la diffusion reste confidentielle ou, du moins, plus discrète. de véritables pépites auxquelles on ne prête pas forcément attention, que l'on pourrait même rater. « Trop de Lumière » est de ces livres là. Une pépite. Un excellent roman. Une découverte qui mérite le détour. Une lecture riche, de qualité, qui « a tout d'une grande » !
Marinette Lévy nous entraine dans l'envers du décor. Celui de Léo, chanteuse adulée, dont l'image affichée ne reflète pas le désordre intérieur. Ce désordre est intense. Véritable cataclysme personnel qui va ébranler cette chanteuse à la vie formatée.
Léo craque. le décès de son ami Alban – élément déclencheur - la lamine. La pulvérise. Tout s'écroule.
« Je suis, je crois envahie de chagrin. J'ai beau essayer de le planquer sous le tapis de mon agenda surbooké, quand je suis seule la nuit, c'est un fantôme moqueur qui vient ricaner à mes oreilles »
Léo décrit ce qu'elle fait, confie ce qu'elle pense. Plus rien ne colle. Il y a discordance.
« Et si tout n'était qu'une question d'aiguillage ? Si j'avais choisi le charabia inquiétant de Nietzche plutôt que la mélancolie douce de Michel Berger le jour où j'ai rencontré Georges, où en serais-je aujourd'hui ? »
Les mots sont percutants, vifs. Marinette Lévy décrit très finement le chaos intérieur de son personnage. C'est perlé. Impossible de demeurer indifférent. Pourtant, qu'elle est antipathique cette Léo ! Acariâtre, despotique, blasée, égoïste… Et seule. Terriblement seule. Fatiguée. Usée.
Elle s'interroge, doute.
« Je débite ma chanson en me demandant pourquoi j'ai choisi de tracer cette interminable autoroute de travail, d'exil et de solitude. »
Ce cheminement personnel captive parce qu'il est juste. C'est l'oubli de la vie qui est décrit. Léo n'a vécu que pour son métier, que pour les autres, dans l'oubli d'elle-même, dans l'omission de ses propres désirs, dans l'illusion de ses choix. Jusqu'à la rupture. SA rupture.
« J'ouvre la bouche, mais ma voix ne sort pas. Elle est coincée. Empêtrée sous les gravats des murs que j'ai créés, qui sont en train de s'écrouler. Mes cordes vocales sont prises entre les débris de ce que je pulvérise, des morceaux de moi qui se disloquent et se désagrègent dans une fumée étouffante. le chagrin que je cherche à fuir me dépasse. »
Marinette Levy nous offre un merveilleux écrit. Fort. Intense. Prenant. Sa plume est habile. Elle est indéniablement une auteur à suivre.


Ma chronique complète sur mon blog !
Marinette Ma
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J'ai eu beau chercher sur le net, je n'ai rien trouvé, mais il serait étonnant que Marinette Lévy soit la soeur, l'épouse, la cousine de Marc. Rien dans le texte sans concession de son premier roman ne peut évoquer l'écrivain guimauve aux phrases sujet/verbe/complément taillées pour plaire au maximum. Dans "Trop de lumière", nous sommes plongés dans la tête de Léo Rivière, chanteuse à succès sur le point d'entamer une méga tournée après la sortie de son énième album. La star, la quarantaine bien entamée, connaît ses premières rides mais surtout une dépression qui va s'incruster au fil des jours. Toutes les aberrations de son métier, fait de concessions et de faux semblants, vont lui sauter au visage et l'amener à s'interroger. Ce sentiment trouble va être exacerbé par la mort tragique et violente de Mathias, ami d'enfance en totale rupture avec le monde qui l'entoure. de son passage dans une émission télé célèbre ( celle avec un animateur obséquieux assis sur un canapé rouge sur lequel se vautre un roquet à son pépère) à ses concerts dans les Zénith de province, tous les passages obligés d'une vedette de la chanson seront passés au crible de l'humeur particulièrement sombre et grinçante de la chanteuse. Cette lucidité lui laissera-t-elle l'envie de continuer à sautiller sur scène tout en susurrant quelques fadaises écrites au kilomètre ?
Il faut le reconnaître, ce premier roman est une prouesse qui a réussi à me faire tourner les pages avec avidité alors que son héroïne est loin d'être attachante, voire, par moment, imbuvable. Mais sans doute, l'envie de lire ce que j'ai envie de lire, à savoir cette description passablement méchante du show bizz, m'a complètement passionné. J'aime que l'on me raconte l'envers d'un décor qui joue beaucoup sur l'artifice, et dont la fabrication et les nombreuses compromissions sont décrites par le menu. La plume de Marinette Lévy court sans faillir, maniant le chaud et le froid avec habileté. de son personnage assez imbuvable, voire odieuse avec Brigitte sa fidèle secrétaire, dame de compagnie, esclave, elle arrive au fil des pages à lui donner un peu d'humanité, sans pour cela nous la rendre vraiment sympathique. C'est sans doute ce qui fait l'intérêt de ce premier roman qui séduit grâce justement à cette intransigeance narrative, jamais dans la réelle séduction ( et donc dans la facilité).
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Dans une langue épurée et incisive, Marinette Lévy signe un premier roman dense, moderne, âpre. Je me suis tout de suite attachée à ce personnage sévère, mais aussi drôle et doté d'une capacité d'autodérision qui frôle la tendresse. Je l'ai vue tout au long du roman, sorte d'Isabelle Huppert apparemment imperméable aux autres mais dont la rudesse n'est que le carcan rigide qu'elle a choisi pour se protéger de l'aveuglante lumière du show-biz.
A mesure que le roman avance, les dates de tournée deviennent de plus en plus lourdes à assumer pour Léo Rivière. Tandis que le souvenir d'Alban, l'ami d'enfance récemment mort d'overdose, la hante et l'obsède, la star voit peu à peu son écorce se fendre. Avec elle, c'est le roman entier qui offre une nouvelle part de lui-même.
J'ai eu l'impression d'accompagner Léo, petit à petit, dans sa fragilité, son attendrissement intérieur, celui-là même qui lui permet de renouer avec sa part d'humanité.
Je conseille ce premier roman qui se lit très vite, et qui, chose rare, ne cède pas à la facilité de l'autofiction : le signe d'une maturité littéraire à mon sens. Enfin cerise sur le gâteau, j'ai eu l'impression de regarder par le « petit trou » de l'univers décrit en détails par Marinette Lévy, et qui respire la vérité… Jouissif !
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Une pépite à découvrir. Ce texte passé relativement inaperçu mérite de venir au premier plan de vos lectures.
Récit de la crise d'une star de la chanson de qualité, style Barbara, Berkin ou F. Hardy, "trop de lumière" nous accroche par son style précis, incisif et en fin de compte percutant. de la star rendue imbuvable par son propre succès jusqu'à sa descente au fond du trou de son questionnements "à quoi bon tout ça".
Bref je me suis régalé.
Faites en autant!
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Léo est une grande vedette de la chanson depuis des années maintenant, reconnue de tous et par tous, invitée partout, sollicitée tout le temps, appréciée. Dans l'intimité pourtant, elle se montre rustre, injuste, capricieuse avec son entourage, tyrannique et même méprisante avec ceux qui travaillent pour son confort et son bien-être. Alors bien sûr, on prend en grippe immédiatement ce personnage de star capricieuse, mais la vérité c'est qu'elle étouffe, elle a la nausée de son métier, elle ne ne supporte plus ce train de vie dans la lumière, trop de lumière ; à la veille d'une immense tournée elle réalise qu'elle ne prend plus aucun plaisir sur scène maintenant qu'elle est devenue une machine à chanter les titres qui ont fait sa notoriété.

Un évènement personnel lui fait comprendre que son entourage n'est composé que de personnes avec lesquelles elle ne partage rien, que ce soient ces hommes de passage dans son lit, sa proche collaboratrice avec laquelle elle vit littéralement mais qu'elle rudoie en permanence ; seul lui manque Alban, son ami d'enfance, celui qui l'a toujours portée, rassurée, alors que lui-même déraillait progressivement. Seulement voilà, Alban vient de mourir, alors Léo n'a plus envie de rien. Trop de chagrin, trop d'ennui, déstabilisée par les circonstances de la mort de son ami dont il lui semble voir des signes partout, comme dans cette petite malade croiséee pendant la visite caricative d'un hôpital ; le moment est peut-être venu de tout remettre en question.
L'histoire d'une femme qui arrive à un moment charnière de son existence est plutôt classique, ce qui l'est moins c'est ce milieu dans lequel elle évolue, celui du showbiz croqué ici avec une grande acidité – ce qui est plutôt plaisant à lire, car on s'amusera à reconnaître des personnalités très aisément identifiables.
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Pour apprécier un roman, doit-on nécessairement s'identifier à son héros ? Au-delà du sujet de dissertation classique, voilà une question que l'on peut se poser en ouvrant ce roman car, autant le dire tout de suite, Marinette Lévy excelle à rendre son personnage détestable dès les premières lignes. Imbue d'elle-même, tyrannique envers son assistante, méprisante envers son coiffeur, elle semble prendre plaisir à martyriser son entourage de la manière la plus abjecte qui soit. Cependant, au fil des pages, cette carapace odieuse se fissure lentement, et laisse apparaître une héroïne fragilisée par la mort d'un ami qu'elle a vu, impuissante, se détruire à petit feu, et le lecteur finit par éprouver une certaine compassion à l'égard de cette Léo Rivière si exécrable de prime abord.

Même si, à la lecture de la quatrième de couverture, on pouvait redouter un énième roman sur la crise de la quarantaine et les problèmes de riches d'une Stella Spotlight vieillissante qui redécouvre l'eau tiède en pointant les dérives du star-système, ce roman acquiert finalement une profondeur qui, sans en faire un ouvrage métaphysique non plus, lui confère tout de même un certain charme et le rend sympathique.

Bien sûr, tout n'est pas parfait dans ce premier roman, et certains éléments paraissent convenus, voire forcés : le stéréotype de l'assistante au nom prédestiné, éternelle souffre-douleur des caprices d'une star qu'elle exècre autant qu'elle l'idolâtre et lui consacre sa misérable vie ; la caricature du présentateur télé décrépit interviewant chaque dimanche sur son canapé rouge constellé de poils de chien des stars qui n'en ont plus que le nom ; le passage dans l'unité pour enfants cancéreux qui, par une rencontre inattendue, permet à l'héroïne d'ouvrir les yeux sur la vanité de la vie... Toutefois, l'ensemble fonctionne et se laisse lire agréablement, en nous emportant dans les vertiges et les pensées tumultueuses de Léo Rivière. Même le style, au départ simple et banal, gagne en épaisseur au fil des pages, et connaît quelques envolées poétiques assez remarquables, en particulier dans les dernières pages.

En somme, un premier roman prometteur, pas exempt de défauts, mais plutôt rafraîchissant sur un thème maintes fois rebattu, et qui touche par moments à l'universel, faisant écho à nos propres préoccupations sur les désillusions, la solitude, la quête de sens et les regrets parfois mordants d'une vie que l'on a davantage subie que véritablement choisie.

Ouvrage reçu dans le cadre de l'opération Masse Critique. Merci à Babelio et aux éditions Plon.
Lien : http://ars-legendi.over-blog..
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Au début, je n'ai pas compris car je croyais avoir acheté un livre de Marc Lévy. le premier que j'osais enfin prendre dans les rayons. le titre me paraissait différent de ce que j'avias lu jusqu'alors, c'est pourquoi j'ai voulu lui laissé sa chance.
En commençant à lire, j'ai été vraiment surprise: je n'aurais jamais imaginé que Marc Lévy soit aussi caustique. J'avais un peu honte de rire aux sarcasmes de l'héroïne, mais ça me faisait aussi du bien. On a tous une part de nous un peu méchante. C'est agréable de ne pas se sentir seule. ET puis, après avoir lu une centaine de pages d'une traite ( ce livre est vraiment prenant), j'ai posé le livre et j'ai vu que l'auteur n'était pas Marc Lévy, mais Marinette Levy!
Alors là, chapeau! je n'ai toujours pas lu un ouvrage de Marc, mais je peux vous dire que cette Marinette elle sait écrire! C'est pas niais pour un sou alors même que son roman finit bien. Très franchement c'était la plus belle surprise de cette semaine. du coup j'ai fini le livre en deux jours!

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Un texte dont l'écriture surtout m'a frappée : une sorte de monologue intérieur qui fait entrer dans la peau du personnage principal. Au départ, je la trouvais parfaitement désagréable, cette femme qui semble tout avoir et houspille la terre entière. Et puis... je ne dis plus rien, il vaut la peine d'être lu, ce bouquin. Il y a des fragilités, des failles, des incertitudes, peut-être des décisions à prendre... Je me suis attachée à Léo Rivière, presque malgré moi, mais grâce à la manière fine et drôle parfois dont Marinette Lévy rend compte de ses pensées.
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