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Citations sur Les chroniques de Narnia, tome 2 : Le lion, la sorcière.. (30)

- Évidemment, maintenant, c'est toujours l'hiver ! ajouta-t-il tristement.
Alors, pour se ragaillardir, il sortit de son étui, posé sur le buffet, une étrange petite flûte, qui avait l'air d'être faite en paille, et il se mit à en jouer. Et la mélodie qu'il improvisa donna à Lucy envie de pleurer et de rire et de danser et de dormir, tout cela en même temps. Il s'était sûrement écoulé plusieurs heures lorsque, soudain, elle sortit de sa torpeur, et déclara :
- Oh ! monsieur Tumnus, je suis désolée de vous interrompre, et j'adore cette mélodie, mais, vraiment, je dois rentrer à la maison. J'avais l'intention de ne rester que quelques minutes.
- Ce n'est pas bien, maintenant, vous savez, dit le faune, qui posa sa flûte et regarda Lucy en secouant sa tête très tristement.
- Pas bien ? cria Lucy, qui sauta sur ses pieds et se sentit plutôt effrayée. Que voulez-vous dire ? Je dois rentrer immédiatement à la maison. Les autres vont se demander ce qui m'est arrivé.
Mais l'instant suivant, elle s'exclama :
- Monsieur Tumnus, qu'avez- vous ?
Car les yeux bruns du faune s'étaient remplis de larmes, et ces larmes commencèrent à rouler le long de ses joues et, bientôt, elles glissèrent, goutte à goutte, du bout de son nez, et finalement, le faune se couvrit le visage avec ses mains et se mit à pousser des hurlements.
- Monsieur Tumnus ! Monsieur Tumnus ! s'écria Lucy, complètement bouleversée. Ne pleurez pas ! Je vous en prie ! Qu'est-ce qu'il y a ? Vous ne vous sentez pas bien ? Cher monsieur Tumnus, dites-moi ce qui ne va pas !
Mais le faune continuait à sangloter comme si son cœur allait se briser. Et même lorsque Lucy s'approcha de lui, l'entoura de ses bras et lui prêta son mouchoir, il ne s'arrêta pas de pleurer. Il prit simplement le mouchoir, et s'en servit copieusement, l'essorant avec ses deux mains chaque fois qu'il était trop humide pour être utilisé, si bien que Lucy se trouva bientôt au milieu d'une flaque.
Elle secoua le faune et hurla à son oreille :
- Monsieur Tumnus ! Je vous en prie ! Arrêtez-vous ! Arrêtez-vous tout de suite ! Vous devriez avoir honte ! Un grand faune comme vous ! Pourquoi diable pleurez-vous ainsi ?
- Oh. . . oh. . . oh. . . , sanglota M. Tumnus. Je pleure parce que je suis un faune tellement méchant. . .
- Je ne trouve pas du tout que vous soyez un méchant faune, rétorqua Lucy. Je trouve que vous êtes un très gentil faune. Vous êtes le faune le plus gentil que j'aie jamais rencontré.
- Oh . . . oh . . . Vous ne diriez pas cela si vous saviez . . ., répliqua M. Tumnus entre deux sanglots. Non, je suis un méchant faune. Je ne pense pas qu'il y ait eu un faune pire que moi depuis le commencement du monde.
- Mais, qu'avez-vous fait ? demanda Lucy.
- Tenez, mon vieux père . . . poursuivit-il, vous voyez, c'est son portrait, au-sessus de la cheminée. Eh bien, il n'aurait jamais fait une chose comme ça . . .
- Une chose comme quoi ? dit Lucy.
- Comme celle que j'ai faite, dit le faune. Entrer au service de la Sorcière Blanche. Voilà ce que je suis : à la solde de la Sorcière Blanche !
- La Sorcière Blanche ? Qui est-ce ?
- Eh bien, c'est elle qui tient tout Narnia sous sa domination. C'est elle qui fait que c'est toujours l'hiver. Toujours l'hiver, et jamais Noël . . . Vous imaginez !
- Comme c'est affreux ! compatit Lucy. Mais pour quel travail vous paie-t-elle ?
- C'est justement ça le plus horrible de tout, dit M. Tumnus avec un grognement douloureux et désespéré. Je suis, pour elle, voleur d'enfants ! Oui, voilà ce que je suis ! Regardez-moi, fille d'Ève. Me croiriez-vous capable, si je rencontrais dans le bois un pauvre enfant innocent, un enfant qui n'aurait jamais fait le moindre mal, me croiriez-vous donc capable de faire semblant d'être ami avec lui, de l'inviter chez moi, dans ma caverne, dans le seul but de le bercer et de l'endormir, pour le livrer ensuite à la Sorcière Blanche ?
- Non ! déclara Lucy. Je suis certaine que vous ne feriez jamais une pareille chose !
- Mais je l'ai faite, avoua le faune.
- Soit, admit Lucy, en parlant assez lentement ( car elle voulait, dans sa réponse, être sincère sans, pour autant, être trop sévère pour le faune ). Soit. C'est très mal. Mais vous le regrettez tellement que je suis certaine que vous ne recommencerez jamais.
- Fille d'Ève ! Vous ne comprenez donc pas ! s'impatienta le faune. Il ne s'agit pas d'une chose que j'ai faite dans le passé, mais que je suis en train de faire, juste en ce moment !
- Que voulez-vous dire ? cria Lucy, en devenant toute blanche.
- Vous êtes l'enfant, expliqua M. Tumnus. J'ai reçu des ordres de la Sorcière Blanche : si jamais je vois un fils d'Adam où une fille d'Ève dans le bois, je dois l'attraper et le lui livrer. Et vous êtes le premier enfant que je rencontre de ma vie. J'ai fait semblant d'être votre ami, et je vous ai invitée à prendre le thé et, pendant ce temps, j'ai eu l'intention d'attendre que soyez endormie pour aller le lui dire.
- Oh ! Mais vous ne le ferez pas, monsieur Tumnus ! dit Lucy. Vous ne le ferez pas, n'est-ce pas ? Vraiment, je vous assure, vous ne devez pas le faire !
- Si je le fais pas, dit-il en recommençant à pleurer, elle le découvrira certainement. Et elle me fera couper la queue, scier les cornes, arracher la barbe, et puis elle agitera sa baguette autour de mes beaux sabots fourchus et les changera en horribles sabots massifs, comme ceux d'un misérable cheval. Et si elle est vraiment très, très en colère, elle me transformera en pierre, et je ne serai plus qu'une statue de faune dans son horrible demeure, jusqu'à ce que les quatre trônes de Cair Paravel soient occupés - et Dieu seul sait quand cela arrivera, et peut-être même cela n'arrivera-t-il jamais . . .
- Je suis vraiment désolée, monsieur Tumnus, dit Lucy. Mais, s'il vous plaît, laissez moi rentrer à la maison.
- Bien sûr, dit le faune. Bien sûr, je le dois. Je le comprends, maintenant. Je ne savais pas à quoi ressemblaient les Êtres humains, avant de vous rencontrer. Bien sûr, je ne peux pas vous livrer à la sorcière ; pas maintenant que je vous connais. Mais nous devons partir tout de suite. Je vous raccompagnerai jusqu'au réverbère. Je suppose que, de là, vous pourrez retrouver votre chemin vers Chambre Dami et Ar-Moire ?
- Oui, j'en suis certaine, dit Lucy.
- Nous devons marcher aussi silencieusement que possible, l'avertit M. Tumnus. Le bois tout entier est peuplé de ses espions. Il y a même quelques arbres qui sont de son côté.
Tous deux se levèrent et laissèrent le couvert du thé sur la table. M. Tumnus rouvrit son parapluie, offrit son bras à Lucy, et ils sortirent dans la neige.
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Il existait autrefois - et il existe sans doute encore aujourd'hui - une armoire magique.
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Elle peut changer les gens en pierre et faire toutes sortes d'horribles choses. Elle a jeté un sort, à cause duquel c'est toujours l'hiver à Narnia, toujours l'hiver, mais jamais Noël !
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Mais si le professeur a raison, ce n'est que le début des aventures de Narnia ...
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Peter did not feel very brave; indeed, he felt he was going to be sick. But that made no difference to what he had to do.
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A Lucy Barfield

Ma chère Lucy,

J'ai écrit cette histoire pour toi ; mais, en la commençant, je ne m'étais pas rendu compte que les petites filles grandissent plus vite que les livres. Finalement, tu es déjà trop âgée pour t'intéresser aux contes de fées et quand celui-ci se trouvera imprimé et relié, tu seras plus vieille encore ! Mais un jour viendra où tu seras suffisamment âgée pour recommencer à lire des contes. Alors tu descendras ce livre du haut de la bibliothèque, tu l'époussetteras et me diras ce que tu en penses. Je serai probablement trop sourd pour t'entendre et trop vieux pour comprendre un mot de ce que tu me diras, mais je demeurerai ton parrain affectionné,

C.S. Lewis
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"- Mais vous voulez vraiment dire, monsieur, dit Peter, qu'il peut exister d'autres mondes comme ça, tout autour de nous, tout à côté de nous ?
- Rien n'est plus probable, dit le professeur, qui enleva ses lunettes et se mis à les nettoyer, tout en marmonant pour lui-même : Je me demande ce qu'ils peuvent bien leur enseigner dans ces écoles. "
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-L'un d'entre nous a-t-il la moindre idée du chemin à suivre pour rentrer à la maison ?
-Miséricorde ! S'écria Peter. Je n'ai pas pensé à cela !
-Et aucun espoir de déjeuner, par dessus le marché ! Ajouta Edmund.
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Le mal se change en bien
Aussitôt qu'Aslan revient,
Au bruit de son rugissement
Disparaissent tous les tourments,
Quand il montre ses dents
L'hiver meurt sur-le-champ,
Et dès qu'il secoue sa crinière
Le printemps renaît sur la terre.
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Mais qu'es que vous êtes? demanda de nouveau la reine. Etes-vous un nain qui à couper sa barbe? "Non votre majesté" répondit Edmund. Je n'ai jamais eu de barbe.
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