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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
J'ai été depuis longtemps accompagné par les musiques de films de ce maestro italien. Surtout celles des westerns spaghettis (expression qu'il détesttait car trop réductrice). Notamment de ce fameux cri du coyote recréé pour le bon, la brute et le truand, l'usage des choeurs, le son de l'harmonica, la trompette qui renvoyait vers le Mexique même si l'action se déroulait aux States, l'efficacité des thèmes, les bruitages incongrus et les alliances sonores disparates qui nous faisaient bien vite décoller du quotidien. Mais Morricone n'était pas que l'homme des plaines de l'Ouest, avec talent il savait accompagner les thrillers, les comédies, les histoires d'amour, les drames, les récits d'aventuriers intrépides, l'exotisme. Dans cet ouvrage, truffé de références, on se délecte des entrevues accordées par le prolifique maestro à Jean Lhassa qui a rencontré à Rome au cours de l'autre siècle et qui, le premier, s'est intéressé à l'homme de l'autre côté des studios, à sa manière de composer, d'orchestrer, à ses influences et à ses nombreuses collaborations. Un ouvrage exessivement bien conçu, mais qui s'arrête à l'aube des années 90 !
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A travers cet ouvrage touffu, on saisit ce qui définissait le style d'Ennio Morricone, à capter sa personnalité, et à relever sa méthode. Il avait toujours souhaité tisser un lien indéfectible entre musique populaire et musique savante, évoquant l'idée d'une convergence entre les deux. Il se définissait comme un artisan. Véritable décryptage de son style et de sa musique, ce livre se veut également une leçon de musique de film. Toutes les grandes questions sont abordées à travers lui. Les exigences de la composition, le rapport avec les metteurs en scène, son amitié avec Bruno Nicolai, ses solistes (Edda Dell'Orso, Franco Gemini, Alessandro Alessandroni…), sa formation à Rome, ses débuts à la radio, ses oeuvres pour le concert, ses orchestrations de chansons, sa peur de l'avion, … L'ouvrage s'arrête en 1988 et annonce quelques productions alors mises en chantier, dont « Casualty of war » de Brian de Palma, concrétisé dans les mois qui ont suivi. Cet essai date de 1989. Une trentaine d'années de création a suivi.
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Quelque 500 partitions sont à mettre au crédit de Morricone, dans tous les genres (comédies, policiers, horreur, érotique, etc.) et pour des réalisateurs aussi divers que Dario Argento, Mauro Bolognini, Giuseppe Tornatore, Brian de Palma, John Huston, John Boorman, Terrence Malick, Bernardo Bertolucci ou, en France, Henri Verneuil (Le clan des Siciliens). Il refusait cependant d'être réduit au Bon, la Brute et le Truand et autres westerns spaghettis. Ce livre reprend de longs entretiens à Rome qu'il a eu avec Jean Lhassa. Un livre qui s'arrête en 1989, date de la sortie de l'ouvrage.
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La renommée internationale du compositeur arrive avec C'era una Volta il West (Il Était une Fois dans l'Ouest – 1968), et son célèbre thème à l'harmonica, qui personnifie à la fois la douleur psychologique et la vengeance du personnage mystérieux interprété par Charles Bronson. Pour avoir cette sonorité plaintive de l'instrument, presque étouffée, Leone avait lui-même serré la gorge du joueur Franco de Gemini, à la limite de l'étranglement. Dans toute la partition, Morricone s'est surpassé en alternant l'humour, le tragique et le lyrisme, en particulier sur l'émouvant thème de Jill, associé à Claudia Cardinale. L'ajout d'une guitare électrique amplifiée et distordue est également un point fort de la bande sonore. Ce film est également le point d'aboutissement des recherches sonores pratiquées par Leone, comme les fameux tirs de pistolets mixés par-dessus la musique de ses génériques. Ici, sur la longue séquence introductive, le réalisateur ne conserve que les sonorités ambiantes. le vent, la goutte d'eau qui tombe sur le chapeau, le bourdonnement d'une mouche ou le couinement d'une vieille éolienne, le tout enregistré comme une véritable partition de musique concrète. Morricone reconnaîtra lui-même avec ironie qu'il s'agissait là de sa meilleure composition ! Ren que pour ces anecdotes le livre des Lhassa mérite d'être relu.
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Ce livre résulte d'une rencontre à Rome à la fin des années 80 entre le maestro Morricone et Jean Lhassa. Un dialogue sans tabous qui traite de rapport au cinéma, de l'inspiration qui vient des images, des rencontres d'une vie, de partitions classiques, de formation musicale et d'amitiés sincères. Au fil des pages, on apprend que le compositeur était destiné au jeu d'orchestre par son père alors qu'il se voulait médecin, qu'il a beaucoup appris au conservatoire, que ses débuts se sont articulés auprès des professionnels de la Radio Corporation of America (RCA) où il a arrangé de nombreuses chansons à succès qui l'ont fait remarquer par de jeunes réalisateurs italiens, avant d'être amené à travailler avec des créateurs étrangers de premier plan. L'occasion de découvrir ce qu'être un maillon du septième art signifie pour lui, quelle relation mystérieuse et ambivalente entretiennent la musique et les images des films, mais aussi l'urgence créatrice qui sous-tend ses expériences musicales pures, au-delà de son travail pour le cinéma.
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Une oeuvre colossale qui ne se limite pas au western spaghetti. Certains ont dit qu'il était aussi fécond que Mozart ou Rossinni, venu de la culture classique, ancien élève du Conservatoire. Avec une belle palette ; il nous a offert des mélodies qu'on n'est pas prêt d'oublier, permettant au cinéma de trouver ses lettres de noblesse et faisant taire tous ceux qui affirmaient jusque là que le cinema ne produisait que de la musiquette. ON l'ignore, mais il composait également pour le concert. On lui doit plusieurs symphonies, une messe, etc. Bien que limité à la fin des années 80, ce livre de Jean Lhassa se veut le premier essai sur le maestro italien, en un temps où personne n'avait encore compris parfaitement son influence sur ses confrères et la manière dont il avait le western de codes réutilisés depuis à l'envi.
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Depuis le décès du maestro italien, les hommages ne cessent pas de se multiplier, faisant du compositeur l'un des plus importants musiciens ayant dédié sa vie au cinéma. Un parcours incroyable que celui de cet homme qui a débuté comme trompettiste avant de se voir arrangeur de standards pour la radio. Au cours des années 60, le cinéma lui a fait de l'oeil pour bien vite prouver de quoi il était capable. C'est Sergio Leone qui le fait adouber par la profession en lançant les bases du western spaghetti à des lieues de ce qui se faisait à Hollywood, abandonnant les orchestres symphoniques pour des instruments tels que la guitare, l'harmonica ou la trompette. Quelques années plus tar, Hollywood l'a sollicité pour un travail sur la durée, bien qu'il ait toujours refuser d'abandonner l'Italie. Jean Lhassa a été le premier a écrire sur lui. Un livre forcément incomplet puisqu'il s'arrête à la fin des eighties et que l'artiste a encore noirci des partitions durant trois décennies. Chaque point est présenté sous forme d'articles brefs, avec un ton forcément admirateur.
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Ce titre est épuisé et a été le premier à s'intéresser au maestro Morricone. L'auteur a rencontré le musicien à Rome et s'est attaché à sa manière de concevoir des oeuvres pour l'écran. Cet ouvrage bénéficie de belles photographies noir et blanc. On sent l'admiration de Jean Lhassa pour le cinéma en général et sa musique en particulier. Un ouvrage agréable qui s'achève aux années 80, date de sa parution. Pour l'époque (où Internet n'existait pas), il faisait office de Bible.
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Ennio Morricone était un génie pas commode. Il est décédé durant l'été dernier et son oeuvre fait office de continent. Cet ouvrage explore ses partitions et son apport à la musique. Les partitions qu'il a écrites pour Sergio Leone sont bien entendu le sommet de l'iceberg, sans oublier les scores pour Henri Verneuil ou la seule musique originale commandée à un compositeur par Quentin Tarantino, qui a toujours utilisé le repiquage de morceaux préexistants. Ennio Morricone a révolutionné la musique de films tant chez nous , en Italie qu'à Hollywood. Ce livre analyse son oeuvre, revient sur les disques qui ont été commercialisés mais surtout parle de son talent pour innover, sur son don à trouver l'accord parfait et à séduire un public extrêmement large tout en demeurant personnel, sans accepter de se brader.
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